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Des manifestants propalestiniens se rassemblent à Paris malgré l'interdiction

Des manifestants propalestiniens se rassemblent à Paris malgré l'interdiction

Une centaine de propalestiniens ont commencé à se rassembler samedi à Paris en soutien aux Palestiniens de Gaza malgré l'interdiction des autorités françaises et la mise en garde du président François Hollande.

Dans plusieurs villes d'Europe, des manifestations - autorisées celles-là - sont également prévues. C'est à Londres que la mobilisation la plus forte était attendue, les organisateurs espérant réunir 20.000 personnes devant le 10, Downing Street.

A Paris, la manifestation a été interdite malgré les recours légaux des organisateurs, les autorités craignant des "troubles à l'ordre public" après les débordements de la manifestation propalestinienne du 13 juillet. Des incidents avaient alors opposé certains manifestants propalestiniens à des membres de la communauté juive devant une synagogue, faisant huit blessés, majoritairement des policiers.

Samedi après-midi, une centaine de manifestants étaient déjà massés dans le nord de Paris, a constaté un journaliste de l'AFP. "Nous sommes tous des Palestiniens" ou "Palestine vivra, Palestine vaincra", ont-ils scandé, sous l'oeil des policiers antiémeute.

Des dizaines de cars de police étaient stationnés et plusieurs avenues de cette zone populaire de la capitale ont été coupées à la circulation.

"La solidarité avec les Palestiniens doit pouvoir s'exprimer à Paris", a expliqué à l'AFP Sandra Demarcq, membre de la direction du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), seul parti politique à maintenir son appel au rassemblement, après une interdiction qu'elle juge "illégitime et scandaleuse".

La justice française a rappelé que le fait d'organiser un rassemblement interdit est passible d'une peine de six mois de prison et de 7.500 euros d'amende.

Et le président de la République lui-même a prévenu, depuis le Tchad où il se trouve en voyage, que "ceux qui veulent à tout prix manifester en prendront la responsabilité". "J'ai demandé au ministre de l'Intérieur que ces manifestations ne puissent pas se tenir", a déclaré François Hollande.

Le chef de l'Etat est accusé par sa gauche (écologistes, communistes et gauche radicale) de mener une politique trop pro-israélienne. Il a notamment essuyé des critiques après avoir exprimé la "solidarité" de la France à Israël en plein bombardement de Gaza, une prise de position que certains partis et organisations propalestiniennes ont qualifié de carte blanche donné au Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Dans un second temps, le président français avait rééquilibré sa position appelant Israël à la "retenue" et demandant un "cessez-le-feu".

zap/ger/kat/cgu

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