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Gaza: plus de 300 Palestiniens tués, visite de Ban Ki-moon "pour mettre fin aux violences"

Gaza: plus de 300 Palestiniens tués, visite de Ban Ki-moon "pour mettre fin aux violences"

Plus de 300 Palestiniens ont été tués depuis le début des attaques aériennes et terrestres israéliennes dans la bande de Gaza, une explosion de violence qui a incité le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à annoncer une visite samedi dans la région.

Ban Ki-moon a annoncé cette initiative pour "montrer sa solidarité avec les Israéliens et les Palestiniens et les aider, en coordination avec les acteurs régionaux et internationaux, à mettre fin à la violence et à trouver une solution" au conflit, a indiqué devant le Conseil de sécurité le secrétaire général adjoint pour les affaires politiques, Jeffrey Feltman.

Depuis samedi, 11 Palestiniens ont été tués par Israël portant à 307 le nombre total de victimes palestiniens au 12e jour de l'opération israélienne contre l'enclave palestinienne.

Un soldat israélien a été tué par un "tir ami" au cours de l'offensive terrestre, selon les médias portant à deux le nombre de victimes israéliennes depuis le début des hostilités le 8 juillet.

Parmi les victimes palestiniennes figurent trois membres d'une même famille ui ont péri dans un raid aérien sur le sud de l'enclave palestinienne, peu après que huit autres personnes, également membres d'une même famille, ont été tuées par un obus de char sur leur maison à Beit Hanoun (nord), ainsi que quatre enfants âgés de deux à 13 ans, par des obus de chars dans l'est de la bande de Gaza, selon le porte-parole des services d'urgence locaux, Achraf al-Qoudra.

Durant la nuit trois autres Palestiniens ont été tués lors d'attaques israéliennes.

Selon le Centre palestinien pour les droits de l'Homme, basé à Gaza, les civils représentent plus de 80% des victimes de l'offensive, lancée par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes du Hamas, qui contrôle l'enclave.

Au moins 2.200 Palestiniens ont également été blessés depuis le début du conflit le 8 juillet.

A Gaza, le nombre de déplacés a presque doublé en 24 heures, pour atteindre 40.000 personnes, selon l'agence de l'ONU dans cette bande de terre de 362 km2 où s'entassent dans la misère 1,8 million d'âmes soumises à un blocus israélien depuis des années. Le Programme alimentaire mondial espère pouvoir y distribuer de la nourriture à 85.000 personnes dans les prochains jours.

70% des secteurs de Gaza étaient privés d'électricité.

Les principales ONG israéliennes de défense des droits de l'Homme ont exigé des "couloirs humanitaires" pour évacuer les blessés et pour que "les personnels médicaux puissent remplir leur mission sans mettre leurs vies en danger".

Sur le terrain, l'infanterie et le génie assisté de l'artillerie et de l'aviation sont engagés dans des combats, tuant une vingtaine de "terroristes", frappant au moins "240 cibles d'activités terroristes" et mettant au jour 10 tunnels disposant de 22 sorties. Vingt et un "terroristes" ont été arrêtés pour être interrogés, a précisé un porte-parole militaire.

La découverte et la destruction des tunnels du Hamas, ces galeries dont certaines débouchent en territoire israélien est l'objectif principal de l'incursion en cours selon Israël.

"Nos opérations se concentrent sur une zone de 2.5 km le long de la frontière, dans des zones rurales ou semi-urbaines", a indiqué à la presse un officier du renseignement militaire.

"Mes instructions sont de se préparer à la possibilité d'élargir de manière significative l'opération", a dit M. Netanyahu, "ce n'est pas possible de régler (le problème) des tunnels depuis les airs uniquement".

Il a néanmoins admis qu'il n'y avait pas de "garantie de succès à 100%".

Malgré l'offensive terrestre, les combattants du Hamas ont réussi à tirer 135 roquettes dont 87 ont atterri en Israël et 40 ont été interceptées a précisé un porte-parole militaire.

A Khan Younès, quelque 1.500 personnes se sont réfugiées dans des écoles gérées par l'ONU.

L'offensive terrestre est la première menée à Gaza depuis celle de décembre-janvier 2008-2009, qui avait fait 1.400 morts côté palestinien sans pour autant mettre fin aux tirs de roquettes.

M. Netanyahu l'a justifiée par le refus du Hamas d'accepter la proposition de trêve égyptienne que le mouvement islamiste palestinien voulait élargir à la levée du blocus et la libération de prisonniers.

A l'étranger, le président américain Barack Obama, principal allié d'Israël, a dit à M. Netanyahu que les États-Unis étaient "profondément inquiets des risques d'une escalade et de la perte de davantage de vies innocentes".

L'Union européenne s'est déclarée "très préoccupée", estimant "plus urgent que jamais" la recherche d'un cessez-le-feu.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui a rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas au Caire, a dit vouloir "briser la spirale de la violence". Il est attendu samedi en Israël.

Selon lui, M. Abbas a demandé à la France "de joindre les Turcs et les Qataris" car ces pays peuvent "exercer une influence particulière sur le Hamas".

Le pape François a quant à lui appelé à l'arrêt des "hostilités", alors que Moscou et Téhéran réclament "un arrêt immédiat du conflit".

La nouvelle spirale de violence a été déclenchée après le rapt et le meurtre de trois étudiants israéliens en juin, attribués par Israël au Hamas, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem, pour lequel trois juifs ont été inculpés.

bur/jlr/abl

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