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Israël et le Hamas débutent une brève trêve humanitaire

Israël et le Hamas débutent une brève trêve humanitaire

Israël et le Hamas palestinien ont commencé à appliquer jeudi, à la demande de l'ONU, une trêve de cinq heures pour permettre aux habitants de Gaza soumis à des raids aériens incessants depuis dix jours, de se ravitailler.

Juste avant l'entrée en vigueur de cette trêve, Israël a annoncé avoir déjoué une attaque d'un commando via un tunnel depuis Gaza et essuyé des roquettes palestiniennes, alors que quatre Palestiniens ont été tués dans des frappes sur l'enclave palestinienne.

Au moment où le président palestinien Mahmoud Abbas poursuivait ses entretiens au Caire pour trouver une issue au conflit, le président américain Barack Obama a dit son "immense chagrin" pour la mort de civils à Gaza tout en jugeant qu'Israël avait "le droit de se défendre face aux roquettes qui terrorisent" sa population.

Depuis le début le 8 juillet de l'offensive aérienne israélienne "Bordure protectrice" sur la bande de Gaza destinée à faire cesser les tirs de roquettes, 230 Palestiniens ont été tués et près de 1.700 blessés, en grande partie des civils.

Parmi les victimes de mercredi, quatre enfants palestiniens ont été tués par le bombardement israélien d'une cahute de pêcheurs sur une plage de Gaza, et l'armée a indiqué enquêter sur cet "incident "tragique" tout en notant que les cibles étaient du Hamas.

En dix jours, Israël a été atteint de son côté par plus d'un millier de roquettes qui ont fait un mort israélien.

A la demande de l'ONU, l'armée israélienne a annoncé sur son compte Twitter "suspendre les frappes de 10H00 à 15H00 locales (07H00 GMT à 12H00 GMT) afin d'observer une trêve humanitaire".

Mais elle a averti que si le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, enfreignait cette trêve, elle riposterait.

Dans l'autre camp, le porte-parole du mouvement islamiste à Gaza, Mouchir al-Masri, a affirmé que "toutes les factions, y compris le Hamas, mettent en oeuvre un arrêt des opérations de résistance comme annoncé".

Ce bref arrêt des hostilités doit permettre aux habitants de s'approvisionner alors qu'ils sont pris au piège à Gaza, un territoire minuscule de 362 km carrés où s'entassent dans la misère 1,8 million de personnes soumises à un blocus israélien depuis des années.

L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a indiqué accueillir désormais 21.000 réfugiés, dont un grand nombre dorment à même le sol faute de places.

Avant le début de la trêve, Israël a mené une quarantaine de raids qui ont coûté la vie à quatre Palestiniens, et a annoncé avoir essuyé des tirs de roquettes.

Et signe de la fragilité de la situation, l'armée israélienne a annoncé avoir empêché une "attaque terroriste majeure" sur son territoire "qui aurait pu avoir des conséquences dévastatrices et mortelles".

L'armée a indiqué qu'un groupe d'environ 13 "terroristes" a voulu s'infiltrer depuis Gaza en Israël via un tunnel du Hamas près du kibboutz (village collectiviste) de Sufa. Au moins un assaillant a été tué dans la riposte de l'armée appuyée par l'aviation.

Mercredi, l'armée avait bombardé massivement Gaza, après le rejet par le Hamas d'une première proposition de cessez-le-feu présentée par l'Egypte.

De nouvelles négociations entre Palestiniens et Egyptiens, les médiateurs traditionnels, ont eu lieu au Caire mercredi impliquant le numéro deux du Hamas, Moussa Abou Marzouk, qui a réclamé des modifications à la première mouture de l'initiative égyptienne.

Considéré comme un mouvement "terroriste" par l'Occident, le Hamas souhaite notamment que la proposition de trêve inclut l'ouverture des points de passage entre Israël et Gaza et la libération de dizaines de Palestiniens.

M. Abbas devait lui rencontrer le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi jeudi.

Le site israélien NRG a pour sa par indiqué que des "représentants israéliens" pourraient se joindre aux discussions au Caire.

En attendant la fin de la trêve humanitaire, Israël se réserve toujours l'option d'une intervention terrestre dans la bande de Gaza malgré les risques surtout au niveau du coût humain.

Blindés, pièces d'artillerie et unités d'infanterie ont été déployés massivement en dix jours à la frontière, avec quelque 40.000 mobilisés en vue d'une éventuelle opération au sol.

"Les principales infrastructures (du Hamas) se trouvent en sous-sol, ou à l'intérieur de bâtiments civils", affirme l'analyste militaire de la radio de l'armée pour qui seule une opération terrestre pourrait permettre de les "anéantir".

La nouvelle spirale de violence israélo-palestinienne a été enclenchée après le rapt et le meurtre de trois étudiants israéliens en juin, attribués par Israël au Hamas qui a nié, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem.

bur-alf/tp

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