QUÉBEC - Malgré la volonté d'Yves Bolduc de rembourser les primes perçues en trop pour son travail de médecin, le PQ et la CAQ continuent de réclamer la démission du ministre de l'Éducation.
Yves Bolduc a annoncé mercredi matin qu'il remboursera les sommes perçues en trop alors qu'il travaillait comme médecin, parallèlement à ses fonctions de député de l'opposition sous le gouvernement Marois. Alors que la RAMQ réclame uniquement 50% de ces sommes, le ministre de l'Éducation a annoncé qu'il versera l'autre moitié à des organismes de charité.
L'annonce n'a pas fait décolérer l'opposition, qui continue de réclamer la démission du ministre.
«Nous considérons cela insuffisant et nous croyons qu'il devrait rembourser toutes les primes ou démissionner de son siège de ministre de l'Éducation, des Loisirs et du Sport», a dit mercredi après-midi la leader parlementaire du PQ, Agnès Maltais.
Selon elle, Yves Bolduc a trahi «l'esprit du programme» en prenant en charge 1 600 patients alors que le gouvernement Marois était minoritaire et pouvait être renversé à tous moments. «Il savait qu'il ne pouvait pas les prendre en charge, dit Agnès Maltais. Il n'aurait jamais dû les prendre en charge.»
Tous ces patients, ajoute-t-elle, ont été «abandonnés» par Yves Bolduc quand il a pris ses fonctions de ministre. «Et il va continuer à toucher une grande partie des primes, malgré l'abandon de ces patients», dit-elle.
Du côté de la CAQ, le porte-parole en matière de santé et services sociaux, Éric Caire, a demandé à nouveau la démission du ministre Bolduc. «Yves Bolduc, qui dans une ultime tentative pour détourner l'attention, pousse l'odieux jusqu'à essayer de se servir du capital de sympathie qu'on peut avoir pour les organismes de charité pour essayer de se sortir lui-même du marasme dans lequel il s'enfonce à tous les jours», a-t-il dit.
Selon Éric Caire, l'entièreté des sommes devrait être remise à la RAMQ, puisque «cet argent sert à soigner des patients».
«Yves Bolduc a profité des failles d'un système pour se mettre de l'argent dans les poches», ajoute Éric Caire.
«Qu'est-ce que le premier ministre attend pour mettre son pied à terre, agir comme un chef d'État, démettre son ministre qui n'a plus aucune autorité morale pour exercer son mandat de ministre, le démettre de ses fonctions?», a-t-il ajouté.
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