Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Israël et le Hamas vont observer jeudi une trêve humanitaire temporaire à Gaza

Israël et le Hamas vont observer jeudi une trêve humanitaire temporaire à Gaza

Israël et le Hamas vont observer jeudi une trêve humanitaire de cinq heures dans ses frappes contre la bande de Gaza qui ont tué huit enfants palestiniens dont quatre dans le bombardement d'une plage mercredi au neuvième jour d'une offensive aérienne majeure.

"Le groupe donne son accord à un cessez-le-feu de cinq heures" commençant jeudi à 10H00 (07H00GMT), a déclaré le porte-parole du Hamas Sami Abu Zukhri dans un communiqué.

Plus tôt, l'armée israélienne a déclaré qu'elle avait accepté une demande des Nations unies d'arrêt de ses attaques sur la bande de Gaza, qu'un responsable de l'ONU a qualifié de "pause humanitaire".

Mais elle a prévenu que si le mouvement islamiste palestinien "Hamas ou d'autres organisations terroristes exploitent cette fenêtre humanitaire", elle y "répondrait fermement".

L'annonce d'Israël intervient après une nouvelle journée sanglante, l'armée bombardant massivement Gaza et le Hamas tirant des dizaines de roquettes sur le territoire israélien, au lendemain de l'échec d'un cessez-le-feu proposé par l'Egypte, accepté par l'Etat hébreu mais rejeté par le mouvement palestinien.

Au moins 25 Palestiniens dont huit enfants ont été tués mercredi, selon les secours palestiniens. Quatre des enfants ont péri dans un bombardement qui a détruit une cahute de pêcheurs sur une plage de la ville de Gaza, près du port, où se trouvait un groupe d'enfants, tout près d'un hôtel utilisé par les journalistes.

L'armée israélienne a indiqué enquêter "consciencieusement" sur l'incident "tragique" tout en notant que "selon les résultats préliminaires, les cibles de la frappe étaient du Hamas, une organisation considérée comme "terroriste" par Israël, Washington et l'Union européenne.

Au total 226 Palestiniens ont été tués et plus de 1.600 blessés, en neuf jours d'offensive, selon un dernier bilan des services d'urgences palestiniens.

Côté israélien, un civil de 37 ans a été tué par un tir de roquette près de la frontière de Gaza. Selon Israël, plus d'un millier de roquettes ont atteint son sol en neuf jours et plus de 250 ont été détruites par le système de défense Iron Dome.

Pour tenter de trouver un compromis afin de mettre fin au bain de sang, de nouvelles négociations entre Palestiniens et Egyptiens, les médiateurs traditionnels, ont eu lieu au Caire.

Le numéro deux du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a réclamé des modifications à la première mouture de l'initiative égyptienne que le mouvement avait rejetée mardi, a précisé à l'AFP Azzam al-Ahmed, un responsable du Fatah du président Mahmoud Abbas.

Il souhaite notamment que la proposition de trêve inclut l'ouverture des points de passage entre Israël et Gaza et la libération de dizaines de Palestiniens.

M. Abbas devait lui aussi rencontrer les dirigeants égyptiens, alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry a indiqué que son pays "fait tout" pour arracher un accord de cessez-le-feu.

Le président américain Barack Obama a affirmé avoir "un immense chagrin" en raison de la mort de civils dans cette enclave palestinienne, mais il a jugé qu'Israël, le plus proche allié de Washington au Proche-Orient, avait "le droit de se défendre face aux attaques à la roquette qui terrorisent" sa population.

Arguant du refus d'une trêve par le Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait "intensifié" la campagne militaire contre Gaza, un territoire minuscule de 362 km carrés où s'entassent dans la misère 1,8 million d'âmes soumises à un blocus israélien depuis des années.

Après avoir reçu à Jérusalem la chef de la diplomatie italienne Federica Mogherini, dont le pays préside l'UE, M. Netanyahu a affirmé que "le Hamas porte toute la responsabilité de la poursuite de la violence".

Avant l'aube, l'armée israélienne avait appelé par sms, messages téléphoniques et tracts, quelque 100.000 habitants du nord de Gaza à quitter les lieux en prévision de bombardements massifs.

Mais aucune fuite massive d'habitants n'a été constatée, beaucoup soulignant n'avoir nulle part où aller.

"Ils larguent ces tracts depuis leurs avions pour dire aux gens ordinaires d'évacuer. Mais où devons-nous aller? Mieux vaut rester et mourir dans nos maisons", s'est exclamé Fayçal Hassan.

L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a indiqué accueillir désormais 21.000 réfugiés, dont un grand nombre dorment à même le sol faute de places.

La nouvelle spirale de violence israélo-palestinienne a été enclenchée après le rapt et le meurtre de trois étudiants israéliens en juin, attribués par Israël au Hamas qui a nié, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem.

Les forces israéliennes n'ont cependant pas engagé d'opérations au sol, bien que des troupes d'infanterie et chars ont été ostensiblement déployés aux abords de Gaza et 40.000 réservistes mobilisés.

Pour Giora Eiland, ex-directeur du Conseil national de sécurité israélien, l'offensive terrestre est le seul moyen de "détruire" le réseau de tunnels construit par le Hamas pour transporter les armes. "Il semblerait qu'on aille dans cette direction".

bur-alf/tp/abl

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.