Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Une holding de la famille Espirito Santo s'apprête à demander sa mise en redressement judiciaire

Une holding de la famille Espirito Santo s'apprête à demander sa mise en redressement judiciaire

La holding Rioforte, qui fait partie du groupe portugais Espirito Santo, s'apprête à demander "dans les prochains jours" à être placée sous le régime de gestion contrôlée (équivalent du redressement judiciaire) auprès des autorités luxembourgeoises, a indiqué mardi une source proche à l'AFP.

La société, qui devait rembourser mardi 847 millions d'euros de dette au groupe Portugal Telecom, devrait présenter un plan de restructuration au tribunal de commerce de Luxembourg censé lui permettre de vendre des actifs et lever des fonds, à l'abri des demandes de ses créanciers.

La holding Rioforte, basée au Luxembourg, possède 49% du capital de Espirito Santo Financial Group (ESFG), à son tour premier actionnaire de Banco Espirito Santo (BES) avec une participation de 20,1%, aux côtés de la banque française Crédit agricole (14,6%).

Avec un chiffre d'affaires de 731,5 millions d'euros et un bénéfice net de 11,8 millions d'euros en 2013, Rioforte contrôle également les branches non financières du groupe familial, présent notamment dans l'immobilier, l'hôtellerie et les services de santé.

Le titre de la banque BES a poursuivi sa descente aux enfers mardi à la Bourse de Lisbonne en plongeant à la clôture de 14,61% à 0,38 euro, après avoir chuté jusqu'à 20% en milieu de matinée en raison des inquiétudes concernant un éventuel défaut de paiement de la part de Rioforte.

Les difficultés du groupe ont éclaté au grand jour avec la découverte d'irrégularités comptables au sein de la holding de tête Espirito Santo International (ESI) qui a précipité le départ du PDG de la BES Ricardo Salgado, remplacé lundi par l'économiste réputé Vitor Bento.

L'affaire pèse également sur la fusion en cours entre Portugal Telecom (PT) et l'opérateur brésilien Oi, mécontent de ne pas avoir été informé au préalable du prêt controversé accordé à Rioforte.

Les actionnaires de Portugal Telecom risquent ainsi de voir diminuer la participation de 38% qu'ils espéraient détenir au sein de la nouvelle entité, censée devenir un géant des télécommunications du marché lusophone.

bh-tsc/bir

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.