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Afrique du Sud/grève des métallos: le patronat n'ira pas plus loin

Afrique du Sud/grève des métallos: le patronat n'ira pas plus loin

Le patronat a fait savoir mardi qu'il n'irait pas plus loin après le rejet de ses propositions par le syndicat sud-africain de la métallurgie Numsa, qui mène une grève dans la sidérurgie et la construction mécanique depuis le 1er juillet.

"Nous n'avons pas promis à Numsa de revenir avec une nouvelle offre. Au contraire, nous avons bien fait comprendre que nous sommes allés au bout de notre mandat", a indiqué dans un communiqué Kaizer Nyatsumba, le directeur général de l'organisation patronale Feifsa.

Le patronat a retiré son offre sur trois ans rejetée dimanche par Numsa --une augmentation de 10% cette année, 9,5% en 2015 et 9% en 2016--, a-t-il ajouté, précisant qu'aucune nouvelle réunion n'était prévue avec le syndicat.

Hormis une augmentation salariale, Numsa, le plus important syndicat d'Afrique du Sud en nombre d'adhérents, réclame une hausse des allocations logement et la fin du recours à l'intérim. Il veut en outre un accord sur une seule année, disant ignorer ce que seront les conditions économiques les trois prochaines années.

"Nous sommes prêts à mettre fin à la grève en cours avec un accord sur un an et une augmentation de salaire de 10%", ou au moins 10% par an sur les trois années si le patronat tient à un accord triennal, a dit dimanche Irvin Jim, le secrétaire général de Numsa.

L'inflation est actuellement légèrement supérieure à 6% en Afrique du Sud.

Numsa dit avoir entraîné 220.000 ouvriers de plus de 10.000 sociétés dans sa grève, qui affecte également d'autres entreprises privées de pièces détachées, comme dans l'automobile. Le syndicat a menacé d'"intensifier" sa grève avec des mouvements de solidarité dans d'autres secteurs.

Le mouvement, émaillé de nombreux cas de violences et d'intimidations, désespère les investisseurs, alors que l'Afrique du Sud sort de cinq mois d'une grève très dure des mineurs de platine qui a été largement rendue responsable d'une contraction du PIB de 0,6% au premier trimestre, et contribué à la dégradation de la note financière du pays.

Selon de nombreux observateurs, le mouvement a aussi un volet politique, Numsa ayant coupé les ponts avec l'ANC au pouvoir et militant pour un virage à gauche radical de la politique économique nationale.

liu/cpb/sd

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