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Hollande: le conflit israélo-palestinien "ne peut pas s'importer" en France

Hollande: le conflit israélo-palestinien "ne peut pas s'importer" en France

Le gouvernement a mis en garde lundi contre toute tentative d'importation en France du conflit israélo-palestinien, appelant les préfets à "redoubler de vigilance" au lendemain d'échauffourées près d'une synagogue à l'issue d'un cortège propalestinien.

"Je ne veux pas qu'il y ait des conséquences possibles en France. Le conflit israélo-palestinien ne peut pas s'importer", a exigé François Hollande lors de la traditionnelle interview du 14-Juillet.

"Il ne peut pas y avoir de dérives et de débordements, d'intrusion ou de volonté d'intrusion dans des lieux de culte, que ce soient des synagogues comme cela s'est passé hier, mais je dirai la même chose pour des mosquées, des églises, des temples", a souligné le président. "L'antisémitisme ne peut pas être utilisé parce qu'il y a un conflit entre Israël et la Palestine."

Le chef de l'Etat a prévenu qu'il n'y aurait "aucune tolérance" face à "tel ou tel débordement".

Dimanche en fin d'après-midi, après une marche pro-palestinienne qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes à Paris, certains manifestants se sont rendus à proximité de deux synagogues. Des CRS ont dû intervenir pour les repousser et mettre fin à un début d'échauffourée avec des membres de la communauté juive devant la synagogue de la Roquette.

Selon la police, deux membres de la communauté juive ont été légèrement blessés, ainsi que six membres des forces de l'ordre.

Lundi, à l'issue d'une réunion avec les représentants de la communauté juive, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a dénoncé des "débordements intolérables" et fait savoir qu'il avait donné instruction aux préfets de "redoubler de vigilance".

"Chaque fois que des risques avérés de troubles à l'ordre public ou d'affrontements seront signalés (...) je leur ai demandé d'interdire ces manifestations", a-t-il déclaré.

Des mesures appliquées dès lundi à Lille et à Nice, où les préfectures ont pris des arrêtés d'interdiction pour des manifestations pro-palestiniennes afin notamment d'éviter la concomitance avec les célébrations du 14-Juillet.

Malgré l'interdiction 350 personnes, selon la police, ont manifesté dans le centre de Nice leur soutien à la population de Gaza. A Avignon, 200 personnes ont défilé pour dénoncer les bombardements d'Israël.

Evoquant une "instrumentalisation du conflit" israélo-palestinien, le président du Consistoire central de France, Joël Mergui, a estimé après la réunion au ministère de l'Intérieur qu'un "nouveau cap" avait été franchi avec les "violences" près d'une synagogue. Plusieurs organisations juives ou antiracistes, mais aussi l'Union des mosquées de France, ont dénoncé les incidents de dimanche.

En tout, neuf personnes ont été placées en garde à vue pour les incidents en marge de la manifestation parisienne, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Cinq d'entre elles devaient être déférées dans la soirée devant la justice et deux autres ont vu leur garde à vue prolongée lundi pour 24 heures, tandis qu'on ignorait dans l'immédiat quelle suite a été donnée à la garde à vue des deux derniers, des mineurs.

Israël continuait lundi à bombarder la bande de Gaza, sans toutefois avoir mis à exécution jusqu'ici sa menace d'intervention terrestre, alors que les appels internationaux au cessez-le-feu restent sans effet au septième jour d'une offensive visant à stopper les tirs de roquettes du Hamas palestinien.

L'offensive a tué jusqu'à présent 172 Palestiniens, en majorité des civils selon l'ONU.

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