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Des milliers d'Argentins accueillent leurs héros vaincus

Des milliers d'Argentins accueillent leurs héros vaincus

Des milliers d'Argentins se sont mobilisés lundi pour rendre hommage aux joueurs de leur équipe nationale, battus la veille par l'Allemagne en finale du Mondial et arrivés lundi à Buenos Aires après un mois au Brésil.

L'avion de la compagnie Aerolineas Argentinas peint aux couleurs de la sélection s'est posé peu après 10h45 locales (13h45 GMT) à l'aéroport international d'Ezeiza, près de Buenos Aires.

A l'aéroport, le long de l'autoroute qui mène à la capitale, et dans le centre de Buenos Aires, des milliers de personnes étaient rassemblées pour féliciter les 23 joueurs et le sélectionneur Alejandro Sabella.

En bus, ils se sont ensuite rendus au centre d'entraînement de la fédération argentine, à 3 km de l'aéroport, où il avaient préparé le Mondial, et où la présidente argentine Cristina Kirchner, qui n'a pas assisté à la finale, devait leur rendre visite.

Dimanche soir, après la finale perdue, des dizaines de milliers de personnes, souvent en larmes, avaient convergé vers l'Obélisque, le point névralgique des célébrations footballistiques à Buenos Aires.

Après trois heures de fête dans une ambiance familiale, des incidents ont opposé la police à des groupes marginaux de casseurs. La police a procédé à 100 interpellations et 70 blessés ont été dénombrés, dont 15 policiers.

Lundi, les joueurs sont descendus de l'avion le visage fermé, quelques-uns laissant échapper un sourire. "J'aurais aimé être ici dans d'autres circonstances", a lâché le milieu de terrain Javier Mascherano, vêtu comme ses coéquipiers du costume officiel de la sélection.

L'Argentine a perdu pour la quatrième fois d'affilée contre l'Allemagne: deux finales (1990 et 2014) et deux quarts de finale (2006 et 2010).

"Nous sommes venus apporter notre soutien à la sélection, car ils ont tout donné pour nous et ils méritent notre soutien. Hier, nous avons beaucoup pleuré, mais nous sommes quand même allés faire la fête, ça a été dur, triste", a dit Matias Ruiz, un lycéen de 17 ans, posté à l'aéroport.

"Olé, olé, olé, chaque jour je t'aime un peu plus/Je suis Argentin, c'est un sentiment/je ne peux pas m'en empêcher..." chantaient les supporteurs, portant pour la plupart un maillot bleu ciel et blanc de la sélection.

A l'approche du centre d'entraînement fédéral, les trois bus de la délégation ont été freinés par la foule, notamment des adolescents, qui avait envahi la chaussée.

"Nous sommes venus pour les accueillir car je voulais que mon fils puisse vivre ça, c'est la joie qui nous mobilise. J'ai vécu le Mondial-1978 pendant la dictature et c'était vraiment différent. On voulait aller au Brésil, mais on n'a pas pu", témoigne Noemi Villafane, une femme de ménage de 48 ans.

"Bienvenue les champions. A nos gars qui nous ont comblés de joie", disait une pancarte confectionnée par la quadragénère.

sa-ls/ap/gv

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