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Mondial-2014 - Bilan: L'arbitrage n'a pas été hors-jeu cette fois

Mondial-2014 - Bilan: L'arbitrage n'a pas été hors-jeu cette fois

Les décisions arbitrales ont suscité de vives discussions au Mondial-2014 au Brésil, mais pas de scandale planétaire comme en 2010, et l'introduction historique de la technologie sur la ligne de but a été bien appréciée.

La Seleçao a été au centre des plus vives discussions sur l'arbitrage. Normal pour un pays de près de 200 millions de dingues de foot. Cela a commencé dès le match d'ouverture, avec un penalty très généreux accordé par l'arbitre japonais Yuichi Nishimura au Brésil, qui a fait basculer la rencontre face à la Croatie (3-1). "Arigato !" ("merci" en japonais), a titré ironiquement O Globo, géant des médias brésiliens le lendemain. Et puis il y a eu la blessure de Neymar, victime d'une fracture d'une vertèbre après un coup dans le dos du Colombien Zuniga. Son adversaire n'ayant récolté aucun carton jaune pour cette faute, la colère est montée dans le pays. Et pas seulement. Le journal allemand Bild a même assuré que les arbitres avaient reçu des consignes pour ne pas sortir à tout-va des cartons et laisser jouer, au détriment de la santé des joueurs.

Walter de Gregorio, chef de la communication de la Fifa, a jugé les accusations de la presse allemande "inacceptables". Massimo Busacca, patron des arbitres de l'instance mondiale du foot, est venu une nouvelle fois se défendre 48 heures avant la finale. "Il y a eu moins de cartons car il y a eu moins de fautes, c'est tout", a ainsi assuré le patron des sifflets. Et de souligner que le nombre "de blessures a diminué dans ce Mondial".

En tout cas, le Mondial au pays du "futebol" roi a échappé à un scandale planétaire sur l'arbitrage comparable à celui vécu quatre ans plus tôt, avec le huitième de finale Allemagne-Angleterre. Pour rappel, ce 27 juin 2010 à Bloemfontein (Afrique du Sud), l'Allemagne menait (2-1) face à l'Angleterre quand Frank Lampard expédia une frappe du droit. Son ballon toucha la barre transversale de Neuer et rebondit nettement derrière la ligne. L'arbitre uruguayen Jorge Larrionda n'a pourtant pas validé le but et l'Angleterre s'est inclinée finalement (4-1). Les images TV ont fait le reste et la polémique fut immense. Rien de tout ça au Brésil.

La date restera dans l'histoire. Le 15 juin, à Porto Alegre, a été validé le premier but dans l'histoire d'une Coupe du monde grâce à la technologie sur la ligne de but. C'est la France qui a eu cet honneur avec un cas de figure intéressant, puisque une balle de Karim Benzema a touché le poteau, mais n'est entrée dans le but qu'après avoir rebondi sur le gardien du Honduras, Noel Valladares, qui a donc été crédité d'un "contre son camp", à la 48e minute.

Une autre innovation était moins attendue mais a été une des attractions de ce Mondial: le spray utilisé pour marquer au sol l'emplacement du mur au moment d'un coup franc. Désormais, les joueurs sont à distance réglementaire et on ne voit plus de resquilleurs qui grappillent des centimètres sur la pelouse en avançant dès que l'arbitre a le dos tourné.

A la veille du match d'ouverture du Mondial, le président de la Fifa Joseph Blatter a lâché cette idée dans son discours de clôture du Congrès de son instance à Sao Paulo: pourquoi ne pas donner au coach le droit à un nombre limité de recours aux images en cas d'actions contestables, un peu comme au tennis ? Blatter a réitéré cette idée récemment sur le site de la Fifa dans une vidéo enregistrée. Ce n'est qu'un souhait pour l'instant. Pour qu'il devienne réalité, il faudrait passer par des commissions d'étude avant de soumettre le projet à l'International Board (IFAB), organe garant des lois du jeu.

pgr/pga/fbx

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