Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Mondial-2014 - Allemagne: Götze, de la perdition à la rédemption

Mondial-2014 - Allemagne: Götze, de la perdition à la rédemption

Il n'y a pas de belle Coupe du monde sans belle histoire. L'édition du Mondial-2014 s'en est trouvée une en finale avec Mario Götze, buteur de l'Allemagne pour le titre suprême face à l'Argentine (1-0 a.p.).

C'est une belle histoire de rédemption pour un joueur qui était en perdition.

Durant ce Mondial, l'Allemagne s'était trouvée de nouveaux héros avec l'émergence de Mats Hummels et Toni Kroos, devenus les patrons de la défense et du milieu, la confirmation de Thomas Müller en attaque (5 buts, comme au Mondial-2010) ou celle de Manuel Neuer impérial dans les buts.

Mais les fans de la Mannschaft avaient fait une croix sur leur fantasme "Götzila", association rêvée d'Özil et de Götze.

Özil (25 ans) est bien resté titulaire en dépit de performances en dents de scie, mais Götze avait perdu sa place dans le onze contre l'Algérie en huitième de finale (2-1 a.p.), lorsqu'il avait été remplacé à la pause.

Klose avait ensuite récupéré son poste en pointe et Müller avait glissé sur un côté. Et le "super sub" Schürrle avait pris de vitesse "Super Mario" pour désormais faire figure de douzième homme, grâce à son entrée décisive en huitièmes et son doublé en demi-finale face au Brésil. Auteur au total de trois buts, il offre lui des solutions dans la profondeur.

Titularisé au détriment de l'expérimenté Podolski ou du véloce Schürrle, Götze avait pourtant plutôt commencé d'un bon pied son Mondial, en provoquant le penalty qui avait permis l'ouverture du score contre le Portugal (4-0), puis en marquant le premier but face au Ghana (2-2), du genou.

Mais c'est comme si le Mondial de "Götzinho" s'était arrêté à sa célébration qu'il savait photogénique, les bras en croix tel le Christ Rédempteur de Rio.

La starlette révélée à Dortmund nourrissait pourtant de "grandes ambitions" avant la compétition, "je veux montrer au Brésil ce dont je suis capable", avait-il trompeté avant le Mondial. Las.

L'éternel grand espoir du foot allemand, plus souvent remplaçant que titulaire au Bayern Munich, peinait à s'imposer durablement au-delà de quelques fulgurances, handicapé il est vrai par des blessures musculaires à répétitions depuis 2012.

Il voulait boxer dans la catégorie de Neymar, 22 ans comme lui mais auteur de quatre buts pour la Seleçao, il se retrouvait à cirer le banc.

Mais le scénario de la finale lui a souri. Khedira, touché au mollet et qui aurait dû être titulaire, a été remplacé par Kramer juste avant le coup d'envoi. Puis ce dernier, touché dans un choc, n'a tenu que trente minutes.

Le coach de l'Allemagne, Joachim Löw, a alors fait rentrer Schürrle. Qui allait être le "super sub" allemand, celui que Löw fait entrer à la fin, pour apporter de la fraîcheur, rôle dévolu à Schürrle ?

Götze ? Bingo... Il est entré à la 88e minute. Il n'a pu faire la décision avant la fin du temps réglementaire. Et puis la prolongation est venue.

Et l'éclair aussi: Un débordement de Schürrle côté gauche, une ouverture dans la surface de réparation pour Götze. Le reste, ce dernier s'en souviendra toute sa vie: contrôle de la poitrine et reprise du pied gauche, après 113 minutes de jeu. A sept minutes du terme de la prolongation. Götze tenait sa revanche, offrant le titre suprême à son pays. Et une marque historique. Ce but est le 171e inscrit en 64 matches disputés au Brésil depuis le 12 juin, ce qui égale le record établi en 1998.

ybl-pgr/pga/fbx

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.