Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Immigration d'enfants: les républicains sceptiques sur l'appel d'Obama

Immigration d'enfants: les républicains sceptiques sur l'appel d'Obama

D'importants élus républicains ont exprimé leurs doutes dimanche après l'appel du président Barack Obama à voter une enveloppe d'urgence pour répondre à l'afflux d'enfants clandestins aux Etats-Unis, estimant qu'il négligeait la sécurité aux frontières.

Environ 57.000 mineurs sans papiers et non accompagnés ont été interpellés à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique depuis octobre, la vague de clandestins en provenance d'Amérique centrale ne semblant pas se tarir.

Les trois quarts viennent du Guatemala, du Honduras et du Salvador, et le nombre total d'enfants seuls arrêtés pourrait atteindre 90.000 d'ici la fin septembre.

Le président américain a exhorté le Congrès à approuver rapidement une enveloppe d'urgence de 3,7 milliards de dollars pour répondre à cet afflux et une audition doit y être consacrée jeudi au Sénat.

Mais les républicains, avec en tête le gouverneur du Texas (sud) Rick Perry, dont l'Etat est directement concerné par ces entrées massives, ont estimé que cette proposition n'allait pas assez loin.

"Quand je regarde ce projet de loi, il s'agit d'une somme d'argent très importante. Mais quand on l'analyse, très peu est en fait consacré à la sécurité à la frontière", a déclaré l'ancien candidat à la présidentielle sur Fox News.

Il a appelé le président Obama à positionner des membres de la Garde nationale le long de la frontière dans "une démonstration de force". "C'est le message qui doit être envoyé très rapidement à l'Amérique centrale", a-t-il dit.

Le gouverneur républicain a ajouté que, par un simple coup de fil au Pentagone, M. Obama pourrait faire déployer un millier de soldats à la frontière.

John McCain, sénateur de l'Etat voisin de l'Arizona, également touché par l'afflux de clandestins, a souligné pour sa part que l'enveloppe était insuffisante et qu'il fallait environ 6 milliards de dollars pour sécuriser les frontières.

"Chaque pays a le devoir de sécuriser ses frontières. Nos frontières ne sont pas sûres, quoi qu'ils disent", a lancé sur CNN l'ancien rival de Barack Obama à la présidentielle.

"On doit mettre un point d'arrêt à tout cela", a-t-il poursuivi, et décourager les familles de payer des passeurs pour envoyer leurs enfants aux Etats-Unis. "Et le meilleur moyen de le faire est de remplir des avions avec ces jeunes gens et de les renvoyer dans leurs pays d'origine".

"Nous n'allons pas signer un chèque en blanc de 4 milliards de dollars", a renchéri sur Fox News le Texan Mike McCaul, qui préside la commission sur la Sécurité intérieure à la Chambre des représentants. "Cela doit être une approche plus ciblée".

Dans une interview sur ABC réalisée à Londres et diffusée dimanche, le ministre de la Justice Eric Holder a reconnu que les lois américaines sur l'immigration n'étaient "plus adaptées". "C'est pourquoi nous avons besoin d'une réforme globale de l'immigration", a-t-il plaidé.

vlk-chv/sam

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.