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Mondial: Rosario, berceau de Messi, espère voir briller son "Roi Soleil"

Mondial: Rosario, berceau de Messi, espère voir briller son "Roi Soleil"

"J'espère que dimanche, Messi redevienne lui-même et mette un but", confie à l'AFP Monica Domina, l'ancienne maîtresse d'école du nouvel astre argentin du football, révéré dans sa ville natale de Rosario, à 300 km au nord de Buenos Aires.

Bien qu'elle confesse ne pas tellement suivre le football, l'enseignante se dit "fière et nerveuse" à l'approche de la finale du Mondial au Brésil, où elle espère voir son ancien élève le plus célèbre soulever le trophée, à l'instar des 1,2 million d'habitants de ce port céréalier célèbre pour son amour du ballon rond.

"Messi, Messi, Messi. C'est le plus grand. Tous les autres sont de seconde classe. C'est la clé de voûte !", s'enthousiasme Daniel Rodriguez, un chauffeur de taxi de 49 ans, supporteur des Newell's Old Boys, comme son idole, attaquant à Barcelone.

Comme beaucoup, M. Rodriguez est capable d'indiquer quelle est la maison où vivait le jeune Lionel Messi, dans un quartier ouvrier éloigné du centre de Rosario.

Tous ici ont une anecdote à raconter sur "La Puce", star locale et internationale, quatre fois Ballon d'Or et déjà légende vivante du football.

Et Rosario n'en finit plus de révérer l'enfant prodigue, même si son départ dès l'enfance et le fait qu'il n'ait jamais porté les couleurs d'un club local attriste quelques aficionados.

"Mon petit-fils, qui allait à la même école que Messi, se souvient encore de ce petit garçon avec son ballon, que tous poursuivaient et que personne ne pouvait attraper", narre ainsi Elsa Uhrig, 80 ans.

"La touche Rosario peut déterminer la finale : le possible retour de (Angel) Di Maria et l'inspiration de Messi", plastronne une télévision locale, à 48 heures de la rencontre décisive contre l'Allemagne, au Maracana de Rio de Janeiro.

L'entraîneur de l'Albiceleste Alejandro Sabella a réussi le miracle de transcender la rivalité historique qui anime cette ville au bord du fleuve Parana.

Alors que les supporteurs de Newell's Old Boys se félicitent de compter dans leurs rangs Lionel Messi, Javier Mascherano et Maximiliano Rodriguez, ceux de Rosario Central revendiquent Angel Di Maria, Ezequiel Garay et Ezequiel Lavezzi.

Nés dans la ville ou dans des bourgs des environs, les six stars sont considérées comme des fils de cette terre où "95% sont footballeurs", affirme Omar Ramos, vendeur de tickets pour la compagnie de bus Crucero del Norte, la seule à proposer des voyages jusqu'à Rio depuis Rosario.

La compagnie a d'ailleurs ajouté 30 autocars à son offre habituelle et le prix du billet aller/retour est passé de 3.000 pesos (365 dollars) à 5.000, raconte M. Ramos.

"Ici, mercredi, il y a eu 250 personnes, après la victoire contre les Pays-Bas, ils sont sortis faire la fête, puis ils sont revenus dîner. Nous avons eu une grosse journée de travail... mais nous sommes heureux", raconte de son côté à l'AFP Sandro Oggero, gérant d'un bar VIP, propriété du frère de Messi, à proximité du Monument au drapeau, où des dizaines de milliers de personnes ont convergé mercredi soir après la qualification pour la finale.

A tous les coins de rue ont fleuri les stands de vente de drapeaux, banderoles, casquettes et maillots aux couleurs albiceleste. La majorité arborant un numéro 10. Celui de "La Puce".

Miguel Larrañeguy, 57 ans, résume : "nous espérons tous que le Roi Soleil brille et crie à la face du monde quand il brandira la coupe : +Le football, c'est moi !+".

ls/ra/hdz/jta

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