Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

GB: L'ordination des femmes évêques, un "séisme" dont se réjouit une candidate

GB: L'ordination des femmes évêques, un "séisme" dont se réjouit une candidate

Rose Hudson-Wilkin --aumônière de la reine d'Angleterre et du président de la Chambre des Communes-- salue comme un "séisme" le projet d'ordination de femmes évêques mis au vote le 14 juillet au synode de l'église anglicane, après des décennies de débats.

Cette mère de trois enfants d'origine jamaïcaine, qui est actuellement l'une des femmes les plus en vue au sein de l'Eglise d'Angleterre, défend avec passion le droit des femmes à briser "le plafond de verre", en occupant la fonction la plus importante au sein de l'église anglicane après celle d'archevêque.

"Ca serait quelque chose", déclare-t-elle à l'AFP en référence à un possible vote favorable lundi lors du synode général réuni à York (nord).

"La question est inscrite à l'ordre du jour de l'église depuis les années 20, à l'époque des suffragettes. A une époque où les femmes plaidaient +nous sommes des êtres humains, nous ne voulons pas qu'on nous tape sur la tête en disant : tiens ma chérie, tu seras à ta place en t'occupant des fleurs ou en faisant le thé+", se souvient-elle.

Citant Bob Marley, elle a appelé chacun à "s'émanciper de l'esclavage mental".

"Nous avons des dons, des compétences et des aptitudes et nous voulons qu'ils soient pris en compte", a-t-elle poursuivi.

Née en 1961 en Jamaïque, Rose Hudson-Wilkin, cheveux très courts et large sourire, explique s'être sentie "appelée" par l'église alors qu'elle n'avait que 14 ans.

Elle a quitté son île pour rejoindre celle de Grande-Bretagne en 1985 et est devenue prêtre lors de la première vague d'ordinations de femmes en 1994.

Lors d'une interview menée dans le cadre somptueux du parlement à Londres, elle écarte, en toute modestie l'idée avancée par les médias qu'elle pourrait devenir l'une des premières évêques.

"C'est l'église qui vous appelle pour tenir ce rôle, ce n'est pas vous qui vous mettez en avant", dit-elle simplement.

Pour autant, elle estime qu'en ayant des femmes évêques, l'église anglicane n'en serait que "plus riche".

"Les femmes représentent un peu plus de la moitié de la population et je pense qu'il est assez dépassé d'avoir une institution d'importance comme l'église d'Angleterre qui continue d'être dirigée exclusivement par des hommes", fait-elle valoir.

"Il faut respecter la valeur de chacun. Si je vous apprécie, je ne vais pas vous mettre dans une petite boîte et vous dire d'y rester", a-t-elle poursuivi.

"Je vais vous laisser vous épanouir, je vais vous laisser vous réaliser et obtenir le meilleur de vous-même", ajoute cette dynamique quinquagénaire.

"Aujourd'hui il y a des discussions sur la féminisation de l'église, c'est totalement ridicule parce que les femmes ont toujours été aux commandes", a-t-elle affirmé.

"Elles sont les rouages qui rendent tout possible", a-t-elle conclu dans un sourire.

kah-mc/dh/bap

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.