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Le péage pour automobilistes en Allemagne ne doit pas impacter la mobilité (ministre allemande)

Le péage pour automobilistes en Allemagne ne doit pas impacter la mobilité (ministre allemande)

Le projet de péage automobile allemand ne devra pas impacter la mobilité et l'emploi dans les régions transfrontalières où il suscite un tollé, a déclaré vendredi une ministre allemande en cherchant à rassurer ses partenaires français.

"Il est important qu'il n'y ait pas de conséquences sur la mobilité et l'emploi", a souligné la ministre sociale-démocrate de l'Emploi Andrea Nahles, lors d'une rencontre à Sarreguemines, en Moselle, dans le nord-est de la France, avec son homologue français François Rebsamen et le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Harlem Désir.

De toutes façons, le système, dont la mise en place est envisagée pour 2016, "n'est pas encore totalement défini", a-t-elle assuré.

"Nous sommes en train de discuter quant aux modalités de ce péage avec le ministre des Transports. Concernera-t-il toutes les routes ou seulement les autoroutes? La question n'a pas encore été tranchée", a-t-elle ajouté.

Harlem Désir lui a fait part de ses inquiétudes quant aux conséquences sur les travailleurs transfrontaliers de cette vignette dont le projet présenté lundi prévoyait qu'elle touche les usagers de l'ensemble du réseau routier allemand, y compris les étrangers.

"Nous sommes attentifs et préoccupés. Nous aurons une discussion pour s'assurer qu'une telle mesure ne soit pas un frein à la mobilité entre les deux pays", a indiqué M. Désir.

Le ministre allemand des Transports, le conservateur Alexander Dobrindt, avait présenté lundi les grandes lignes du projet, qui prévoit une vignette annuelle de l'ordre de 88 euros en moyenne, mais aussi des vignettes valables dix jours ou deux mois pour respectivement 10 et 20 euros, déductible des taxes en Allemagne, mais imposée également aux étrangers.

Dans la région de Sarreguemines, environ 22.000 Lorrains travaillent chaque jour en Allemagne. Ils seraient autour de 30.000 Alsaciens, selon l'Insee.

Les responsables politiques de nombreuses villes frontalières d'Alsace et de Lorraine s'étaient élevés ces derniers jours contre le projet et ses possibles conséquences notamment sur le commerce transfrontalier.

Mme Nahles, M. Rebsamen et M. Désir s'étaient déplacés pour faire un premier bilan d'une agence Pôle emploi qui dispose d'un service transfrontalier, à Sarreguemines et à Sarrebruck, qui a déjà permis à 150 demandeurs d'emploi français de trouver un poste en Allemagne.

"Le service a été mis en place il y a 6 mois et il a déjà quasiment rempli son objectif annuel", s'est félicité François Rebsamen, qui a mis en avant "des emplois essentiellement industriels".

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