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Le Maroc renforce sa sécurité face à une "sérieuse menace terroriste"

Le Maroc renforce sa sécurité face à une "sérieuse menace terroriste"

Le Maroc a annoncé jeudi un renforcement des mesures de sécurité face à "une sérieuse menace terroriste", en raison principalement de la présence d'un "nombre croissant" de ressortissants du royaume dans les rangs jihadistes en Syrie et en Irak.

Il existe "une sérieuse menace d'une attaque terroriste dirigée contre le royaume en raison de l'augmentation du nombre de Marocains appartenant à des organisations extrémistes en Syrie et en Irak", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, lors d'un conseil de gouvernement à Rabat.

"Un certain nombre de ces combattants assument des postes de premier plan dans ces organisations et ne cachent pas leur intention de perpétrer un acte terroriste" au Maroc, a-t-il poursuivi, selon des propos rapportés à la presse par le porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi.

Selon lui, ces combattants bénéficient d'une "expérience dans la préparation d'explosifs et dans les techniques de guerre". Ils peuvent en outre compter "sur le soutien de groupes jihadistes actifs en Afrique du nord" ainsi que sur "d'autres extrémistes marocains qui ont fait allégeance (depuis le Maroc) à l'Etat islamique" (EI).

Dans ces conditions, des actions ont été entreprises pour "assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens", ainsi que celle des "secteurs publics stratégiques", sans porter atteinte à l'activité économique, a souligné Mohamed Hassad.

Lundi, Rabat avait déjà annoncé un renforcement de la sécurité sur ses vols à destination des Etats-Unis, à la demande de Washington également inquiet de "nouvelles menaces" depuis l'Europe et le Proche-Orient.

Selon des experts, les combattants marocains seraient "plus de 2.000" en Syrie ou en Irak, et plus de 400 auraient été tués depuis le début de l'insurrection contre le régime de Bachar al-Assad en 2011.

"Le Maroc dispose aujourd'hui d'une véritable armée à l'oeuvre en-dehors de ses frontières et ayant fait allégeance à l'Etat islamique", s'inquiétait en début de semaine le quotidien indépendant Akhbar al-Youm dans un éditorial.

Depuis le début de l'année, Rabat a annoncé le démantèlement d'une vingtaine de "cellules terroristes", et il aurait procédé à l'interpellation d'au moins 40 Marocains de retour de Syrie.

Selon des médias locaux, des dizaines d'autres jihadistes repentis se trouveraient à la frontière turco-syrienne dans l'attente d'une autorisation des autorités marocaines pour rentrer dans leur pays.

jm-gk/hj

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