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Plainte d'ONG contre les USA pour ne pas fournir d'avocats aux enfants clandestins

Plainte d'ONG contre les USA pour ne pas fournir d'avocats aux enfants clandestins

Un groupe d'organisations non gouvernementales (ONG) qui défendent les droits des enfants et des immigrants a déposé mercredi une plainte en nom collectif contre les Etats-Unis pour ne pas fournir d'avocats aux mineurs clandestins qui risquent une expulsion.

Ces associations (American Civil Liberties Union Foundation of Southern California, American Immigration Council, Northwest Immigrant Rights Project, Public Counsel, K&L Gates) ont porté plainte devant un tribunal de Seattle, dans l'Etat de Washington (nord-ouest des Etats-Unis).

"Chaque année, le gouvernement initie des procédures contre des milliers d'enfants. Certains d'eux ont grandi aux Etats-Unis, beaucoup ont fui la violence et les persécutions dans leur pays d'origine", selon un communiqué commun de ces associations.

"L'administration Obama a même qualifié un afflux d'enfants qui traversent la frontière par le sud du pays 'de problème humanitaire'. Pourtant, des milliers d'enfants qui doivent se présenter devant les tribunaux chaque année le font sans avocat. Cette plainte veut remédier à cette pratique inacceptable", poursuit le communiqué.

"Le gouvernement paie un procureur expérimenté pour l'expulsion de chaque enfant. Il est absolument injuste de forcer les enfants à se défendre eux-mêmes seuls", a commenté Ahilan Arulanantham, l'un des avocats de l'ACLU, cité dans le communiqué. "Le gouvernement n'attribue pas d'avocat aux mineurs. Il considère qu'il n'a pas d'obligation de le faire contrairement à ce que disent la Constitution et les lois migratoires", et vu la "capacité limitée" qu'on certains d'entre eux à comprendre les lois américaines d'immigration, a expliqué à l'AFP Carmen Iguina, conseillère juridique de l'ACLU.

L'administration du président Barack Obama est dépassée par une crise politique et humanitaire à cause d'un afflux d'immigrants illégaux mineurs par le Mexique. Depuis octobre, plus de 57.000 mineurs, originaires essentiellement d'Amérique centrale, ont été interpellés à la frontière mexicaine, en majorité au Texas.

Alors que les centres de détention et les tribunaux d'immigration sont saturés, le gouvernement veut assouplir et accélérer les procédures d'expulsion, y compris pour les mineurs.

Le président américain a de nouveau exhorté mercredi le Congrès à approuver rapidement une enveloppe d'urgence de 3,7 milliards afin de déployer de nouveaux agents pour renforcer la sécurité à la frontière et pour développer la surveillance aérienne. Il a aussi appelé le camp républicain à voter une réforme du système d'immigration qu'il qualifie de "cassé".

Le communiqué cite l'exemple de neufs enfants qui font partie des plaignants, dont trois frères et soeurs âgés de 10 à 15 originaires du Salvador, "dont le père a été assassiné sous leurs yeux", ou "un garçon de 15 ans qui a été abandonné et victime d'abus au Guatemala, et qui est venu seul, sans famille ni amis, aux Etats-Unis".

spc/dg/ved/jr

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