Le voleur du rapport médical sur l'ancien champion de Formule 1 Michael Schumacher n'a toujours pas été identifié, a indiqué le parquet de Grenoble (France) lundi, en précisant que l'enquête se poursuivait en Suisse et en Allemagne.
"Aucune personne n'a été identifiée comme étant l'auteur des faits", a déclaré à l'AFP Jean-Yves Coquillat, procureur de la République à Grenoble, démentant des informations de presse parues en Suisse.
"L'enquête se poursuit et est loin d'avoir abouti", a-t-il ajouté.
Les enquêteurs de la police française ont demandé l'entraide de leurs homologues suisses et allemands pour tenter de mettre la main sur le voleur, a-t-il indiqué.
Le document volé, un rapport de synthèse de 11 ou 12 pages, a été rédigé par le médecin du septuple champion de Formule 1 en vue d'être transmis aux médecins suisses, dans le cadre du transfert du pilote de Grenoble vers Lausanne.
Il ne s'agit pas du rapport final mais d'un brouillon, qui a passé plusieurs heures dans une poubelle de l'hôpital. Dans ses courriels, son détenteur se fait appeler "Kagemusha", en référence à un film du Japonais Akira Kurosawa, et réclame 60.000 francs suisses (49.300 euros) aux médias auxquels il essaie de le revendre.
Les enquêteurs ont identifié une adresse IP à Zurich, en Suisse, qui aurait été utilisée pour envoyer les courriels du voleur, selon une source proche de l'enquête.
M. Coquillat a refusé de confirmer cette information. "Une adresse IP peut être utilisée à distance", a-t-il en outre souligné.
La semaine dernière, la direction de l'hôpital de Grenoble avait indiqué que les résultats de son audit interne n'avaient pas révélé d'intrusion dans son système informatique.
Michael Schumacher a été hospitalisé pendant plus de cinq mois à Grenoble après un grave accident de ski en décembre 2013 à Méribel dans les Alpes françaises. Le pilote allemand a quitté l'hôpital de Grenoble pour celui de Lausanne (Suisse) le 16 juin dans la plus grande discrétion. Sa porte-parole a annoncé qu'il n'était plus dans le coma.
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