Des militants de Greenpeace se sont attachés vendredi matin sur un bâtiment européen voisin de celui où se tenait le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE à Bruxelles, pour réclamer un sursaut en faveur des énergies renouvelables, a constaté un journaliste de l'AFP.
Pendant plus de deux heures et demi, quatre militants de l'organisation écologiste, équipés de baudriers et casqués, sont restés attachés au dernier étage de la façade de l'immeuble en construction, situé dans le quartier de la capitale belge accueillant les institutions européennes.
Ils ont déployé une banderole représentant un véhicule transportant des dirigeants européens, avec les noms de compagnies pétrolières et d'électricité, tombant d'un précipice.
Après s'être limité à surveiller la scène, alors que les dirigeants européens arrivaient dans l'édifice voisin, la police a fini par intervenir et a arrêté, sans incident, les activistes suspendus et 19 autres participants à l'opération.
Cinq autres restés sur une grue devaient descendre à la mi-journée, a précisé à l'AFP le porte-parole de la police de Bruxelles, Christian De Coninck.
"Un procès-verbal sera établi" à l'encontre des militants arrêtés, "qui seront ensuite placés en arrestation administrative jusqu'à la fin du sommet européen, puis relâchés", a-t-il indiqué. "Il n'y a pas lieu de s'acharner, c'est Greenpeace, nous savons à qui nous avons à faire", a-t-il relevé.
La police a également décroché la banderole.
L'immeuble est le futur siège de la présidence du Conseil européen, qui flanque le bâtiment où se retrouvent jusque-là les 28 avec les présidents du Conseil et de la Commission.
Greenpeace a affirmé vouloir protester "contre la poursuite de la dépendance de l'Europe" envers l'énergie fossile, "polluante, chère et provenant de fournisseurs étrangers non fiables, comme la Russie".
Contre "les grandes compagnies énergétiques qui ont intérêt à maintenir l'Europe accrochée au pétrole, au gaz et au charbon", les dirigeants européens "doivent reprendre le contrôle" et mettre l'Europe à l'heure de l'énergie renouvelable et de l'efficacité énergétique, a déclaré un responsable de l'ONG, Frederic Thoma.
Selon Greenpeace, l'action a été menée au total par 35 militants de six pays, qui se sont déployés dans d'autres points du quartier européen, perturbant notamment en début de matinée des accès routiers.
Le quartier est sécurisé largement en amont des sommets européens, avec un dispositif policier bien réglé et en principe peu perméable. L'immeuble visé "était hors du périmètre" de sécurité, a souligné M. De Coninck.
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