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Procès Al-Jazeera en Egypte: le journaliste australien "indigné"

Procès Al-Jazeera en Egypte: le journaliste australien "indigné"

Le journaliste australien Peter Greste, de la chaîne qatarie Al-Jazeera, s'est dit "indigné" de sa condamnation à sept ans de prison par la justice égyptienne, qui veut selon lui réduire au silence les critiques.

"Je suis anéanti et indigné" par le verdict, a déclaré le journaliste dans un message transmis par ses deux frères, Mike et Andrew, qui lui ont rendu visite dans une prison du Caire au lendemain de sa condamnation, selon un communiqué posté jeudi sur la page Facebook "Free Peter Greste" ("Libérez Peter Greste").

Lui et son collègue, l'Egypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy, chef du bureau d'Al-Jazeera avant que la chaîne ne soit interdite en Egypte, ont été condamnés à sept ans de prison lundi. L'Egyptien Baher Mohamed a écopé de 10 ans.

La justice les accusait de soutenir les Frères musulmans. L'Egypte considère Al-Jazeera comme le porte-voix du Qatar, auquel elle reproche son soutien aux islamistes. La chaîne de télévision qatarie avait envoyé ses journalistes travailler sans accréditation en Egypte où son bureau avait été fermé.

Les condamnations ont soulevé un tollé international et Washington, tout comme Sydney, ont exhorté Le Caire à les gracier.

"Tout au long du procès, le procureur n'est jamais parvenu à présenter une seule preuve allant dans le sens des accusations outrancières contre nous", a ajouté l'Australien.

"Parallèlement, nos avocats ont toujours souligné les erreurs de procédure innombrables et les abus qui auraient dû annuler le procès à plusieurs reprises".

"Le verdict confirme le fait que ce procès ne portait pas simplement sur les accusations contre nous" mais qu'"il était une tentative d'utiliser la justice pour intimider et réduire au silence les voix critiques dans les médias", a-t-il ajouté, selon les propos mémorisés par les deux frères, qui n'avaient pas le droit de prendre des notes pendant la visite.

Cette affaire est vue comme un test pour les autorités égyptiennes après la destitution il y a près d'un an du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée, et pour le système judiciaire qui vient de condamner à mort 183 islamistes présumés.

mp/grk/fmp/lv

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