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Paris met en garde ses ressortissants tentés d'investir dans les colonies israéliennes

Paris met en garde ses ressortissants tentés d'investir dans les colonies israéliennes

La France a mis en garde sur son site diplomatique contre "les risques juridiques et économiques" d'investissement dans les colonies israéliennes, rappelant que celles-ci étaient considérées comme "illégales" selon le droit international.

Dans cette note publiée mardi dans la rubrique "Infos utiles" sur Israël et les Territoires palestiniens, Paris rappelle que la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, Gaza et les hauteurs du Golan sont des territoires occupés par Israël depuis 1967" et que "les colonies (construites sur des terres occupées) sont illégales en vertu du droit international".

"En conséquence, il existe des risques liés aux activités économiques et financières dans les colonies israéliennes", indique le site, citant notamment de possibles "litiges liés à la terre, à l'eau, aux ressources minérales et autres ressources naturelles", ainsi que des "risques réputationnels".

"Les citoyens et entreprises qui envisagent des activités économiques ou financières dans les colonies sont appelés à solliciter un avis juridique approprié avant de procéder à ces activités", selon le site.

Selon le quotidien israélien Haaretz, cet avertissement ferait partie d'une stratégie concertée entre cinq pays européens (Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie et Espagne)après l'échec des pourparlers de paix israélo-palestiniens en avril et la relance de la colonisation.

Le Quai d'Orsay n'a pas confirmé, mais un avertissement similaire figure sur les sites des ministères britannique et allemand des Affaires étrangères.

"Il s'agit d'une position politique, qui se cache maladroitement derrière un argument légal non fondé et obscur", a déclaré à l'AFP à Jérusalem un responsable israélien sous couvert d'anonymat, dénonçant une "campagne ratée", puisqu'aucune décision concernant une interdiction formelle n'a été prise par ces pays ni individuellement, ni à l'échelon européen.

Début juin, l'UE s'était dite "profondément déçue" après l'annonce par le gouvernement israélien d'un plan de plus de 3000 logements dans les colonies, et avait rappelé la législation européenne par rapport à la colonisation.

L'UE a mis en application en janvier des lignes directrices interdisant de traiter avec des entreprises ou organismes basés dans les colonies.

La publication de cette note sur le site du Quai d'Orsay est intervenue deux jours avant la visite à Paris du ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, qui doit rencontrer ses homologues américain John Kerry et français Laurent Fabius.

Le but de cette visite est d'évoquer la situation en Israël et dans les Territoires palestiniens après l'enlèvement le 12 juin de trois étudiants israéliens en Cisjordanie occupée.

cf-dar/prh/vog

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