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Ukraine: Obama menace Poutine de nouvelles sanctions

Ukraine: Obama menace Poutine de nouvelles sanctions

Le président américain Barack Obama a menacé lundi son homologue russe Vladimir Poutine de nouvelles sanctions si la Russie ne parvenait pas à stopper l'entrée d'armes en Ukraine et ne cessait pas de soutenir les séparatistes.

M. Obama a mis en garde M. Poutine lors d'une conversation téléphonique, au cours de laquelle il a appelé Moscou à prendre des "mesures concrètes" pour faire baisser la tension en Ukraine, selon la Maison Blanche.

"Bien que nous pensions qu'une solution diplomatique soit encore possible, la Russie aura à supporter de nouveaux coûts si nous ne voyons pas de mesures concrètes pour faire redescendre la tension", a déclaré le porte-parole de l'exécutif américain, Josh Earnest.

Le Kremlin a de son côté expliqué que le président russe avait mis en avant l'importance d'un cessez-le-feu bilatéral et de discussions directes entre les parties au conflit. "Vladimir Poutine a souligné qu'une cessation véritable des combats et le début de discussions directes entre les parties en conflit seraient de la plus haute priorité pour la normalisation de la situation dans les régions du sud-est" de l'Ukraine, selon un communiqué de Moscou.

Le chef de la diplomatie ukrainienne se rend lundi au Luxembourg pour présenter à ses homologues européens le plan de paix du président ukrainien Petro Porochenko avec les rebelles séparatistes de l'Est, plan soutenu par son vis-à-vis russe Vladimir Poutine.

Plus de deux mois après le début d'une insurrection séparatiste pro-russe dans l'est de l'Ukraine, où les combats entre l'armée et les insurgés ont fait au moins 375 morts, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont appelé M. Poutine à favoriser "des négociations".

Les Occidentaux accusent la Russie d'armer en sous-main la rébellion pour déstabiliser cette ex-république soviétique, qui va signer le 27 juin le dernier volet d'un accord historique d'association avec l'Union européenne l'éloignant du giron russe. Moscou rejette ces allégations.

Le département d'Etat américain en particulier a affirmé le 13 juin que les Russes avaient fait passer, depuis le sud-ouest de la Russie vers l'est de l'Ukraine, des chars et des lance-roquettes pour les séparatistes. Le ministère américain a réaffirmé vendredi dernier que du matériel militaire russe était concentré dans le sud-ouest de la Russie, prêt à être envoyé aux insurgés.

"Il y a une série d'informations faisant état de chars et de lance-roquettes qui franchissent la frontière depuis la Russie vers l'Ukraine", a accusé lundi la porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf, sans être en mesure de dire à quand remontaient ces informations.

"Nous avons vu des preuves d'un appui militaire russe continu aux séparatistes et d'un nouveau renforcement des forces russes à la frontière", a encore dit Mme Harf.

Un dirigeant séparatiste ukrainien a affirmé lundi que les rebelles pro-russes allaient observer un cessez-le-feu temporaire et ouvrir des négociations avec le président Petro Porochenko, une avancée majeure pour mettre fin à la violente insurrection dans l'Est.

col-nr/are

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