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Tensions diplomatiques autour d'une exposition du musée de Taïwan au Japon

Tensions diplomatiques autour d'une exposition du musée de Taïwan au Japon

Une exposition majeure d'oeuvres d'art du musée national de Taipei a failli être annulée à la dernière minute au Japon, Taïwan ayant peu apprécié l'omission de l'adjectif "national" du matériel promotionnel, un mouvement d'humeur qui souligne la sensibilité de l'île quant à son histoire et son statut.

Taïwan doit prêter au Japon des centaines de pièces inestimables, provenant du Musée national du Palais de Taipei, souvent présenté comme le plus riche d'art asiatique au monde.

Mais l'île, soucieuse de son statut, avait vivement protesté la semaine dernière en découvrant que l'adjectif "national" avait disparu des affiches et tickets imprimés pour cet événement. Les autorités avaient alors menacé d'annuler l'exposition.

En chinois, le terme +Musée du Palais+ fait référence au musée hébergé dans la Cité interdite de Pékin, d'où proviennent les plus belles pièces qui sont conservées à Taipei.

Divisées à la fin de la guerre civile en 1949 après la fuite sur l'île des troupes du Kuomintang, vaincues par les communistes de Mao, la Chine et Taïwan estiment chacune être la véritable Chine.

Mais Taiwan n'est désormais reconnu que par 22 pays --la Gambie est le dernier à avoir rompu ses relations diplomatiques, en novembre 2013--.

Le musée national de Tokyo, principal organisateur de l'exposition, a modifié les affiches, a indiqué lundi la conservatrice du musée de Taipei, Feng Ming-chu.

L'épouse du président de Taïwan, Chow Mei-ching, devrait en revanche renoncer à son voyage au Japon, où elle était attendue pour l'inauguration.

Le Japon, comme la plupart des pays de la planète, entretient des relations diplomatiques avec Pékin et non avec Taipei. Mais le pays a noué des liens étroits avec l'île, qu'elle a occupée de 1895 à 1945.

Les oeuvres du musée de Taipei ont été apportées à Taïwan par les troupes du dirigeant nationaliste Chiang Kai-shek lorsqu'elles ont fui la Chine continentale en 1949.

Pendant longtemps, Taïwan a refusé de prêter ces oeuvres au Japon, de peur que la Chine enclenche une procédure pour les récupérer. Jusqu'à ce que Tokyo vote une loi interdisant la moindre saisie de ces oeuvres.

cty/fmp-seb/pt

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