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Deux autres Palestiniens tués en Cisjordanie, Abbas interpelle Netanyahu

Deux autres Palestiniens tués en Cisjordanie, Abbas interpelle Netanyahu

Deux Palestiniens ont été tués dimanche par des soldats israéliens en Cisjordanie dans le cadre de l'opération lancée après l'enlèvement de trois Israéliens, ce qui a poussé le président Mahmoud Abbas à réclamer des explications à Benjamin Netanyahu sur ces "meurtres de sang froid".

Ces deux nouveaux décès portent à quatre le nombre des Palestiniens tués en une semaine en Cisjordanie. Un cinquième, grièvement blessé à la tête lors de heurts avec l'armée israélienne, est dans un état de mort clinique dans un hôpital israélien, selon sa famille.

"J'ai dit que l'enlèvement était un crime, mais est-ce que cela justifie le meurtre d'adolescents palestiniens de sang froid ?" a déclaré dans une interview au journal israélien Haaretz parue dimanche le président Mahmoud Abbas, qui a condamné mercredi l'enlèvement des trois jeunes Israéliens.

"Qu'a à dire M. Netanyahu sur ces meurtres ? Est-ce qu'il les condamne ? Regardez ce qui s'est passé en Cisjordanie ces derniers jours, la violence et la destruction des maisons", a-t-il ajouté à l'adresse du Premier ministre israélien, "est-ce justifié ?".

Signe d'un ressentiment croissant contre le président Abbas, qui défend la coordination sécuritaire entre l'Autorité palestinienne, qu'il dirige, et Israël, des jeunes Palestiniens ont lancé des pierres dimanche matin contre un poste de la police palestinienne à Ramallah, selon un photographe de l'AFP.

Les forces de sécurité israéliennes sont engagées dans une vaste opération baptisée "Gardiens de nos frères", qui vise selon l'armée à localiser les trois jeunes enlevés le 12 juin et à démanteler en Cisjordanie les infrastructures du Hamas, à qui Israël impute le rapt. Il s'agit du plus important déploiement en Cisjordanie occupée depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005.

Au cours de cette opération, les forces israéliennes ont arrêtés plus de 340 Palestiniens, dont deux-tiers environ appartiennent au mouvement islamiste Hamas, qu'Israël accuse d'être derrière cet enlèvement.

"Je n'ai aucune information crédible affirmant que le Hamas est responsable de la disparition des trois jeunes", a affirmé M. Abbas à Haaretz.

Dans la nuit de samedi à dimanche, Ahmed Saïd Fahmaoui, 27 ans, alors qu'il se rendait à la mosquée pour la prière du matin au camp de réfugiés d'El Ein, dans l'ouest de Naplouse.

Selon une source de sécurité palestinienne, ce jeune homme décrit par sa famille comme mentalement instable, a été touché par quatre balles.

L'armée israélienne a confirmé avoir tiré sur un homme à Naplouse, affirmant qu'il s'était approché des soldats "de manière menaçante". Il n'a pas répondu aux tirs de sommation, selon l'armée, qui a ensuite tiré sur lui.

A Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne, les troupes israéliennes ont tué par balle Mohamed Tarifi, 30 ans, selon des sources médicales, précisant que cinq autres Palestiniens avaient été blessé dans des heurts. L'armée n'a pas commenté ces informations.

Ces deux victimes viennent s'ajouter aux deux adolescents tués cette semaine, l'un à Doura, dans le sud du territoire palestinien, près de Hébron, et l'un dans le camp de Jalazone, près de Ramallah.

Un autre Palestinien de 20 ans, grièvement blessé à la tête lors de violents affrontements avec des soldats israéliens dans le camp de réfugiés de Qalandia, près de Jérusalem, se trouve entre la vie et la mort.

Et à Naplouse un homme de 60 ans est mort d'une crise cardiaque alors que l'armée fouillait les abords de son domicile, ont indiqué des sources sécuritaires à l'AFP.

Le représentant palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, a demandé vendredi l'intervention de la communauté internationale pour protéger la population civile palestinienne victime selon lui d'une "punition collective".

Les trois étudiants d'écoles talmudiques situées dans des implantations de Cisjordanie, âgés de 19 ans pour l'aîné et de 16 ans pour les deux autres, ont disparu le 12 juin dans le Goush Etzion, un bloc de colonies.

Parallèlement aux opérations au sol, l'aviation israélienne a frappé des cibles dans le sud et le centre de la bande de Gaza dans la nuit, après que trois roquettes se sont abattues samedi soir sur le sud d'Israël.

Au total, depuis le 12 juin, plus de 22 roquettes ont été tirées de Gaza, dont 11 on touché Israël.

Et dimanche, l'armée a annoncé avoir arrêté "un terroriste palestinien en possession d'une grenade" dans le sud d'Israël, qui aurait réussi à passer la barrière qui sépare l'Etat hébreu de la bande de Gaza.

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