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La France plaide en faveur d'une réponse "urgente" et "politique" en Irak face à EIIL

La France plaide en faveur d'une réponse "urgente" et "politique" en Irak face à EIIL

La France a appelé à une réponse "urgente", mais aussi "politique" face à l'offensive jihadiste d'EIIL en Irak et s'est dite "prête" à contribuer au renforcement de l'opposition démocratique en Syrie, a annoncé jeudi la présidence française.

Paris considère que la crise en Irak est "une conséquence dramatique de la situation en Syrie", souligne un communiqué de l'Elysée, à l'issue d'un Conseil de défense présidé par François Hollande et auquel ont participé les ministres Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Jean-Yves Le Drian (Défense).

"L'offensive menée par le groupe terroriste connu sous le nom d'+Etat islamique en Irak et au Levant(EIIL)+ compromet l'unité de l'Irak et crée de nouvelles menaces pour la stabilité et la sécurité de toute la région", constate la présidence française.

Face à cette offensive, "une réponse résolue des autorités irakiennes est urgente et nécessaire, mais ne fournit qu'une partie de la solution". "Celle-ci doit être politique pour être durable et recevoir le soutien du Conseil de Sécurité des Nations unies".

La France souhaite "que le dialogue soit engagé entre toutes les composantes de la société irakienne afin de mettre rapidement en place un gouvernement d'unité nationale", indique le communiqué, faisant allusion au conflit entre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki et la communauté sunnite.

Soulignant que le président syrien Bachar al-Assad "entretient de longue date des relations troubles avec les groupes terroristes, qu'il ne combat pas mais instrumentalise contre l'opposition syrienne", la présidence française souhaite "que les Amis du peuple syrien renforcent et coordonnent leur soutien aux forces de l'opposition (en Syrie) qui combattent aujourd'hui les groupes jihadistes" et se dit "prête à y contribuer".

"C'est la réaffirmation d'un soutien fort et coordonné à l'opposition syrienne avec un souci de répartition de la charge" de l'aide, a-t-on précisé de source diplomatique.

Considérant que l'offensive de l'EIIL en Irak "crée une situation nouvelle qui renforce la capacité des terroristes à agir dans la région et au-delà", l'Elysée envisage "de nouvelles mesures" pour lutter contre les filières jihadistes dans le cadre d'un plan lancé à cet effet fin avril en France.

La France demande "que les sanctions des Nations unies contre le terrorisme soient appliquées aux individus et entités impliqués dans le soutien aux filières jihadistes, quelle que soit leur nationalité".

Selon les autorités françaises, environ 800 Français ou résidents en France ont quitté le pays pour la Syrie, envisagent de le faire ou seraient en route. 320 sont recensés sur place, 140 en sont revenus et 30 y sont morts, avait déclaré au début du mois le Premier ministre Manuel Valls.

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