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Irak: les investissements pétroliers menacés par la crise (Conseil mondial du pétrole)

Irak: les investissements pétroliers menacés par la crise (Conseil mondial du pétrole)

La crise en Irak pourrait nuire aux investissements à long terme dans l'industrie pétrolière du pays, a déclaré à l'AFP le président du Conseil mondial du pétrole, Renato Bertani, en marge du Congrès pétrolier mondial qui s'achève ce jeudi à Moscou.

Le Conseil (World Petroleum Council, WPC) regroupe les représentants du secteur pétrolier (compagnies publiques et privées, agences gouvernementales...) de 65 pays, qui pèsent ensemble plus de 95% de la production et de la consommation mondiale d'or noir.

QUESTION: Êtes-vous inquiet des récents événements en Irak et ne craignez vous pas qu'ils contrecarrent les projets à long terme visant à augmenter fortement la production de pétrole brut du pays ?

REPONSE: La situation en Irak, comme tout autre conflit, génère un potentiel de perturbations à court terme (des activités pétrolières), et dans le même temps, pourrait potentiellement diminuer sur le long terme le niveau d'investissements, dans cette région ou dans toute autre région sujette à un risque de conflit.

Q. Quelle est la gravité de la situation pour le secteur pétrolier ?

R. Dans le cas de l'Irak, nous n'avons pas observé de panique sur le marché pétrolier, ce qui se reflète d'ailleurs dans les cours du pétrole brut. Cela signifie que nous ne prévoyons pas que ce conflit va s'enliser, et, comme nous l'espérons, qu'il sera rapidement réglé, même s'il est très difficile de prédire ce qu'il va se produire.

Mais plus globalement, je veux insister sur le besoin, pour que l'industrie pétrolière continue d'investir les énormes capitaux qui sont requis, d'avoir une stabilité contractuelle et politique. Car autrement, il n'y aura plus du tout de capitaux disponibles, alors qu'il y en a tant besoin.

Q. Si la situation empirait, cela pourrait mener à une crise de confiance?

R. C'est juste. Les capitaux sont là. Mais nous devons nous assurer qu'une fois que l'argent aura été investi, les investisseurs pourront récupérer leur mise, autrement il n'y aura pas d'investissements.

Propos recueillis par Frédéric POUCHOT.

fpo/gmo/jh

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