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Venezuela: départ du ministre instigateur du contrôle des changes

Venezuela: départ du ministre instigateur du contrôle des changes

Le ministre vénézuélien de la Planification, Jorge Giordani, architecte du contrôle des changes jugé responsable de l'inflation galopante qui sévit dans le pays, a été démis de ses fonctions, a annoncé mardi le président Nicolas Maduro.

Selon certains experts, le départ de M. Giordani, 73 ans, pourrait représenter un premier pas vers un assouplissement du contrôle des changes qui a été mis en place il y a 11 ans afin d'enrayer la fuite des capitaux.

Ce système est jugé responsable de l'inflation supérieure à 60% l'an et de la forte pénurie de certaines denrées de base, comme le papier hygiénique ou le lait, dans un pays qui possède pourtant les plus importantes réserves pétrolières au monde.

M. Giordani sera remplacé par Ricardo Ménendez, un géographe qui occupait jusqu'à présent le portefeuille de l'Enseignement universitaire.

M. Giordani pourrait occuper d'autres fonctions au sein du gouvernement, a ajouté sans plus de précisions le président Maduro.

Jorge Giordani, réputé pour son goût de l'austérité, était aux commandes de l'économie vénézuélienne depuis 1999, quand Hugo Chavez est arrivé au pouvoir à Caracas.

Surnommé "Le professeur", cet ingénieur électricien avait rencontré Hugo Chavez lors de son emprisonnement à la suite de son coup d'Etat manqué. M. Giordani avait été son tuteur pour une étude universitaire que menait Chavez.

Auteur de cinq dévaluations du bolivar durant les 11 ans qui se sont écoulés depuis l'instauration du contrôle des changes, M. Giordani avait également été à l'origine de la politique d'expropriation de millions d'hectares de terres et de la nationalisation d'entreprises.

Son départ représente "la victoire du groupe des pragmatiques sur les orthodoxes", a estimé l'ancien conseiller de la banque centrale, Maxim Ross. En se séparant du "professeur", le président Maduro aurait voulu sauver l'économie vénézuélienne, "qui ne peut plus supporter" le contrôle des changes, a jugé le professeur d'université dans un entretien à l'AFP.

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