Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Amazon lance "Fire Phone", son propre smartphone

Amazon lance "Fire Phone", son propre smartphone

Le géant de la distribution américain Amazon a lancé mercredi aux Etats-Unis son propre smartphone équipé d'une technologie 3D, baptisé "Fire Phone", au cours d'un évènement médiatique présidé par son PDG Jeff Bezos à Seattle (nord-ouest).

Le "Fire Phone" est doté d'un écran de 4,7 pouces (presque 12 cm), de 2 gigaoctets (Go) de mémoire vive, d'un processeur Snapdragon de Qualcomm, ainsi que d'un appareil photo de 13 mégapixels, a précisé Amazon dans un communiqué.

Il est aussi doté d'une interface 3D, appelée "perspective dynamique" par Amazon. Celle-ci s'anime selon la position par rapport au visage de l'utilisateur, ainsi que l'a expliqué M. Bezos aux quelques journalistes conviés par le groupe. Son fonctionnement est assuré à l'aide de capteurs infrarouges placés sur le devant de l'appareil.

Cette interface permet d'afficher certains éléments à la façon d'un hologramme, grâce à plusieurs capteurs qui suivent les mouvements de l'oeil.

Il est aussi possible de déclencher certaines commandes contextuelles en inclinant le téléphone vers le haut, le bas, ou sur les côtés.

Le téléphone permet le stockage illimité et gratuit de photos, à l'inverse de l'iPhone d'Apple ou des smartphones du sud-coréen Samsung, le numéro un mondial du secteur.

Le prix du "Fire Phone" va varier entre 200 et 300 dollars avec un abonnement de deux ans avec le groupe de télécoms américain AT&T, qui est l'opérateur téléphonique exclusif du géant de la distribution.

La commercialisation va débuter le 25 juillet mais des précommandes étaient ouvertes dès mercredi. Amazon n'a pas indiqué quand ce téléphone serait vendu à l'international.

Le groupe américain, qui veut fidéliser son immense clientèle, offre un abonnement gratuit d'un an à son service Prime aux premiers clients du "Fire Phone", et un an d'abonnement supplémentaire aux abonnés actuels de Prime qui se procureront le téléphone.

Prime est le service sur abonnement d'Amazon qui, pour 99 dollars par an, permet de se faire livrer gratuitement en deux jours des articles commandés sur le site, mais aussi d'accéder à un catalogue de plus en plus large de contenus numériques.

Le "Fire Phone", qui plonge le géant de l'e-commerce dans le marché hyper concurrentiel des smartphones, dispose aussi de services offerts par Amazon sur ses tablettes.

Il propose "MayDay", le service clients personnalisé qui permet aux propriétaires des tablettes Kindle d'avoir accès à une aide personnalisée en vidéo.

Amazon a aussi présenté un nouveau service appelé "Firefly", qui permet entre autres de repérer des produits, y compris des morceaux de musique, sur le site d'Amazon et de les ajouter dans sa liste d'achats ou sa playlist.

En Bourse, l'annonce a été bien accueillie: le titre a gagné 2,69% à 334,38 dollars mercredi et continuait de progresser dans les échanges électroniques d'après séance.

Mais les analystes semblent partagés. Certains estiment que ce téléphone pourrait permettre à Amazon de lier les fonctionnalités du smartphone aux nombreux contenus accessibles via son programme Amazon Prime: vidéo, livres électroniques et musique.

A ces atouts s'ajoute un impératif: le mobile n'est plus simplement un outil pratique, il devient l'interface connectée prioritaire d'un grand nombre de consommateurs.

"Nous estimons que les clients d'Amazon qui détiennent par exemple une (tablette) Kindle Fire ou une liseuse Kindle louent ou achètent des vidéos sur Amazon 1,6 fois par mois. A l'inverse, les clients d'Amazon qui n'ont pas ces appareils ne le font que 0,8 fois par mois", font valoir les analystes de Consumer Intelligence Research.

D'autres, comme Jeffrey Hammond de Forrester Research, estiment que pour réussir dans le marché des smartphones, Amazon devrait investir dans le "cloud", l'informatique dématérialisée.

Dans l'ensemble, les analystes s'accordent à dire qu'Amazon, qui est un "simple commerçant", prend un gros risque en voulant entrer sur un marché déjà très compétitif.

Ils rappellent que le Nexus One de Google n'a jamais décollé, Blackberry peine à survivre, le Windows Phone de Microsoft stagne sous les 3% de parts de marché, et que Facebook a abandonné son projet de Facebook Phone.

lo-rl/sl/bdx

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.