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Double attentat dans le nord de l'Irak, 21 morts

Double attentat dans le nord de l'Irak, 21 morts

L'explosion d'une bombe suivie d'un attentat suicide au camion piégé a fait 21 morts et 140 blessés lundi à Touz Khourmatou, dans le nord de l'Irak, tandis que quatre personnes périssaient dans d'autres attaques à travers le pays.

L'Irak a renoué avec les niveaux des violences de 2008, quand le pays sortait à peine d'un conflit confessionnel ayant fait des dizaines de milliers de morts.

Et ces derniers jours, des insurgés ont multiplié les attaques sanglantes, mettant en lumière l'impuissance des forces de sécurité.

Le double attentat de Touz Khoumartou a visé un point de contrôle de la police, près du siège local de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), le parti du président irakien Jalal Talabani, a déclaré un responsable local, Shallal Abdoul. Il a précisé que l'attaque avait causé "des dégâts importants".

Une autre attaque suicide au véhicule piégé contre un point de contrôle de l'armée a tué deux soldats et en a blessé cinq autres à Baqouba (au nord de Bagdad), tandis que deux personnes ont trouvé la mort dans des attaques à Bagdad, selon des responsables.

La veille, 18 personnes avaient été tuées dans un double attentat près des locaux de l'UPK et d'un bâtiment des services de renseignements à Jalawla, au nord de Bagdad.

Une voiture piégée avait d'abord explosé, puis alors que les services de secours arrivaient sur place, un kamikaze avait fait détoner sa charge dans les locaux de la formation kurde.

Le puissant groupe ultra-radical Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a revendiqué la double attaque de Jalawla dans un communiqué publié sur Twitter, affirmant qu'elle avait été menée par deux kamikazes, un Egyptien et un Kurde irakien.

Les jihadistes de ce groupe ont lancé de nombreuses attaques depuis jeudi en Irak, dans ce qui apparaît comme une démonstration de force.

Samedi, ces combattants sont parvenus à prendre en otages des centaines d'étudiants de l'Université d'Al-Anbar, à Ramadi (100 km à l'ouest de Bagdad). La totalité des otages a été libérée après un assaut des forces spéciales et une journée de violents affrontements sur le campus.

Au même moment samedi, à 300 km au nord de Bagdad, des jihadistes de l'EIIL ont mené un assaut meurtrier contre la police à Mossoul, au lendemain d'une journée de combats sanglants dans cette ville.

Et jeudi, les jihadistes, à bord de dizaines de véhicules dont certains étaient équipés de canons anti-aériens, ont attaqué la ville de Samarra, à 100 km au nord de Bagdad, avant d'en être chassés par l'armée, au prix de violents combats ayant fait des dizaines de morts.

L'Irak est dévasté par les violences qui ont tué plus de 4.600 personnes depuis début 2014, selon un bilan établi par l'AFP sur la base de sources médicales et de sécurité, sur fond de paralysie politique.

L'EIIL, qui a pris début janvier avec des membres de tribus hostiles au gouvernement le contrôle de Fallouja et de certains quartiers de Ramadi, jouit dans cette région située à l'ouest de Bagdad d'un certain soutien dans les milieux sunnites qui se sentent marginalisés par le pouvoir dominé par les chiites.

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