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Centrafrique: l'ONU "souhaite" qu'une réduction des effectifs français soit possible en septembre (Gaye)

Centrafrique: l'ONU "souhaite" qu'une réduction des effectifs français soit possible en septembre (Gaye)

Le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique, le général Babacar Gaye, "souhaite" que la situation en Centrafrique permette "une réduction des effectifs" français déployés dans le pays en septembre, a-t-il dit lundi à l'AFP.

Le général Francisco Soriano, commandant de l'opération française en Centrafrique Sangaris, avait indiqué vendredi que le retour de ses soldats commencerait à partir du 15 septembre, date du début de l'opération de maintien de la paix de l'ONU.

"Nous allons voir ce que sera la situation en septembre mais (...) moi ce que je souhaite c'est que nous soyons dans un environnement où une réduction des effectifs de Sangaris puisse se faire sans que cela ne mette en cause la sécurité et la stabilité de la situation", a déclaré M. Gaye.

Le Représentant spécial a estimé qu'on était encore dans une "crise" en Centrafrique. "La violence a diminué mais elle reste dans le pays très largement au dessus de la normale, essentiellement car nous n'arrivons pas encore à restaurer l'autorité de l'Etat et ses outils régaliens", a-t-il souligné.

Sur l'effort de réconciliation mené par les autorités de transition, il a jugé que "ni la volonté ni l'engagement" ne leur avait fait défaut. "Peut être que l'effort n'a pas encore trouvé tout l'écho attendu mais la réconciliation ne se décrète pas", a-t-il dit.

Environ 2.000 militaires français sont déployés depuis fin 2013 en RCA dans le cadre de l'opération Sangaris, aux côtés des quelques 5.000 soldats de la force africaines Misca, pour stopper les massacres commis par les milices chrétiennes anti-balaka et les ex-rebelles Séléka, à majorité musulmane.

A partir du 15 septembre, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RCA (Minusca) doit se mettre en place et se substituer progressivement aux forces internationales présentes actuellement. A terme, la Minusca doit compter 12.000 hommes, issus principalement de pays de la région.

Depuis la prise de pouvoir de la rébellion Séléka en mars 2013, renversée en janvier 2014, la Centrafrique vit une crise sans précédent. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

L'attaque de l'église de Fatima au cours de laquelle 17 personnes ont été tuées le 28 mai a provoqué un regain de violences dans les jours qui ont suivi à Bangui avec des manifestations au cours desquelles plusieurs personnes ont été tuées, avant un relatif retour au calme dans la capitale.

sj/cl/sba

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