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La réconciliation palestinienne doit être "soutenue" (Barroso)

La réconciliation palestinienne doit être "soutenue" (Barroso)

Le chef de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a estimé dimanche en Israël que la réconciliation interpalestinienne devait être "soutenue", si le nouveau gouvernement respecte notamment le principe de la non-violence.

Composé de personnalités indépendantes, mais soutenu par le mouvement islamiste Hamas, le gouvernement palestinien de "consensus" national a prêté serment lundi dernier. Accueilli favorablement par la communauté internationale, il a été rejeté par Israël, qui, en représailles, a relancé massivement la colonisation.

"Dans l'intérêt d'un futur accord de paix et d'un gouvernement légitime et représentatif, la réconciliation interpalestinienne (...) devrait être soutenue", a affirmé M. Barroso lors d'une conférence sur la sécurité dans la ville de Herzliya.

Il a néanmoins fixé trois conditions à respecter par le gouvernement palestinien: la non-violence, la recherche d'une solution à deux Etats et un règlement du conflit de façon pacifique, en acceptant les accords précédents et en reconnaissant Israël.

Après l'annonce surprise fin avril d'un accord de réconciliation entre le Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Israël a suspendu les négociations de paix, affirmant qu'il ne négocierait pas avec un gouvernement soutenu par le mouvement islamiste.

"Le gouvernement palestinien d'unité avec le soutien de l'organisation terroriste Hamas est une mesure palestinienne contre la paix et en faveur du terrorisme", avait affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mardi.

"Aucun pays européen ne serait prêt à accepter une organisation terroriste comme faisant partie de son gouvernement, avait-il dit.

M. Barroso a appelé Israël et les Palestiniens à "trouver le courage politique" pour "parier sur la paix".

"Le statu quo peut sembler plus sûr politiquement à court terme, mais il ne peut pas donner de résultats à long terme", a-t-il ajouté.

"La sécurité pour Israël et un Etat pour les Palestiniens sont des impératifs moraux pour la communauté internationale", a souligné M. Barroso, en soulignant que "la paix est nécessaire dans la région".

Lors de la même conférence, le ministre israélien de l'Economie, Naftali Bennet, du parti nationaliste religieux Foyer juif, a déclaré vouloir "imposer la souveraineté israélienne sur une partie de la Judée-Samarie (Cisjordanie)", en représailles à la formation du gouvernement palestinien et au soutien apporté par la communauté internationale.

"J'appelle le Premier ministre à faire le premier pas vers ce plan d'annexion", a-t-il affirmé.

Le ministre des Finances Yaïr Lapid a souligné de son côté que son parti Yesh Atid (centre) quitterait la coalition et ferait tomber le gouvernement s'"il y avait une tentative de vote en faveur de l'annexion d'une seule colonie de manière unilatérale".

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