Plusieurs milliers de personnes, 3.500 selon la police, ont manifesté samedi à Paris en mémoire de Clément Méric, militant antifasciste d'extrême gauche mort il y a un an à l'issue d'une bagarre avec des skinheads.
Le cortège, mené par des militants "antifa"(scistes) aux visages souvent dissimulés par des foulards, cagoules ou lunettes noires, a défilé derrière une banderole "Plus que jamais combattons l'extrême droite", parmi les détonations de pétards et des lueurs des fumigènes.
Une autre banderole clamait "Ni oubli, ni pardon".
Plusieurs mouvements de la gauche radicale avaient appelé à manifester, notamment le Front de gauche et des mouvements anarchistes. Au delà du souvenir de Clément Meric, mort à 18 ans, beaucoup étaient présents pour marquer leur opposition au Front national, le parti de Marine Le Pen qui a recueilli 25% des voix aux élections européennes du 25 mai et gagné plusieurs municipalités aux élections locales en mars.
"Clément était un ami, un camarade. Il a été assassiné il y a un an par des militants néo-nazis. Aujourd'hui, c'est un moment en son honneur mais aussi un moment de lutte", a expliqué à l'AFP Ihn, jeune militant ne souhaitant pas donner son nom de famille.
"Au vu de la montée de l'extrême droite, c'est important d'être dans la rue", a déclaré Sophie, 25 ans.
Clément Méric est mort le 5 juin 2013, grièvement blessé la veille dans une rixe à Paris entre skinheads et militants d'extrême gauche. Quatre hommes sont mis en examen dans cette affaire, dont deux sont en détention provisoire, poursuivis pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
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