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Le Premier ministre algérien défend l'exploitation des hydrocarbures de schiste

Le Premier ministre algérien défend l'exploitation des hydrocarbures de schiste

Le Premier ministre algérien Abdelamalek Sellal a défendu jeudi à l'Assemblée nationale la décision du gouvernement d'autoriser l'exploitation des pétrole et gaz de schiste, vivement critiquée par des experts et des militants, qui craignent un impact négatif sur l'environnement.

"Il faut faire confiance au gouvernement qui va prendre toutes les précautions nécessaires (...) nous allons recourir à de nouvelles techniques (d'extraction) permettant d'éviter de polluer les eaux souterraines", a déclaré M. Sellal.

La fracturation hydraulique, la principale technique permettant d'extraire les hydrocarbures de schiste, est en effet l'un des principaux sujets de discorde. Elle consiste à créer des fissures dans les roches riches en hydrocarbures en injectant un mélange d'eau, de sables et d'adjuvants chimiques à haute pression pour libérer le gaz prisonnier de la roche, et est décriée pour ses risques environnementaux.

"Les additifs chimiques utilisés ne sont pas aussi dangereux que certains le prétendent. Certains de ces produits sont utilisés dans la fabrication des couches pour bébés et de détergents", a affirmé M. Sellal, qui répondait aux questions des députés sur le plan d'action du gouvernement pour le prochain quinquennat.

Le premier ministre a précisé que le groupe pétrolier public Sonatrach avait déjà réalisé un forage expérimental horizontal d'une profondeur de 1.200 mètres.

M. Sellal a toutefois indiqué qu'Alger n'avait signé aucun contrat concernant l'exploitation du gaz de schiste, en réponse à des informations de presse selon lesquelles le géant énergétique français GDF Suez envisageait de se lancer dans la prospection d'hydrocarbures de schiste dans six pays, dont l'Algérie.

"L'exploitation des pétroles et gaz de schiste est inévitable car l'Algérie est une puissance énergétique. Que nous restera t-il si on renonçait à l'énergie?", a ajouté le Premier ministre.

Le feu vert donné en mai par le président Abdelaziz Bouteflika à l'exploitation du gaz de schiste a provoqué une levée de boucliers d'experts et d'associations de protection de l'environnement, qui ont dénoncé une décision prise à la hâte.

L'Algérie est classée au 3ème rang mondial, juste après la Chine et l'Argentine, en termes de réserves de gaz de schistes récupérables, selon le dernier rapport du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves des hydrocarbures non conventionnels.

Le DoE évalue ces réserves à 19.800 milliards de m3, situées dans le Sahara.

ad-abh/cbo

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