Six personnes, dont trois Nigérians, ont été arrêtées ces derniers jours à Waza, dans l'Extrême-Nord du Cameroun frontalier du Nigeria, après l'enlèvement de 10 Chinois, attribué à la secte islamiste nigériane Boko Haram, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
"Six personnes ont déjà été interpellées à Waza", dans le cadre de l'enquête ouverte après l'enlèvement de dix ouvriers Chinois mi-mai, a affirmé sous anonymat une source proche des services de sécurité camerounais.
Trois Nigérians vivant à Waza font partie des personnes interpellées, selon cette source.
"La dernière arrestation remonte à avant-hier (lundi). La personne interpellée ce jour-là est le propriétaire de la plus grande boutique de la ville", a-t-elle ajouté.
Un responsable local ayant requis l'anonymat a confirmé ces arrestations à l'AFP.
"On interpelle certaines personnes dans le cadre de l'enquête ouverte. C'est une opération militaire", a-t-elle indiqué, sans plus de précision.
Dans la nuit du 16 au 17 mai, des hommes armés ont attaqué un campement d'ouvriers chinois à Waza, avant de tuer un militaire camerounais et d'enlever dix Chinois.
Les autorités camerounaises ont attribué le rapt des Chinois aux islamistes nigérians de Boko Haram - mouvement qui ravage le nord du Nigeria voisin depuis 2009 -, même si cette action n'a pas encore été revendiquée.
Au total, près de 3.000 soldats et gendarmes camerounais doivent être mobilisés dans les prochaines semaines pour lutter contre Boko Haram.
Le Cameroun qui partage plus de 2.000 km de frontière avec le Nigeria subit de plus en plus d'attaques ciblées des islamistes armés.
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