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Le Premier ministre palestinien rassure l'étranger sur les intentions de son gouvernement

Le Premier ministre palestinien rassure l'étranger sur les intentions de son gouvernement

Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a assuré mardi à des diplomates européens que son gouvernement d'union, soutenu par le mouvement islamiste Hamas, respecterait les accords passés par les précédents gouvernements palestiniens dans le cadre du processus de paix.

"Le gouvernement s'engage à respecter tous les accords signés auparavant par l'OLP (Organisation de libération de la Palestine, ndlr), le programme politique du président Mahmoud Abbas, les initiatives diplomatiques et les solutions pacifiques (...) dans le cadre de la solution à deux États", a indiqué le bureau de M. Hamdallah dans un communiqué publié à l'issue d'une rencontre avec des représentants de l'UE à Ramallah (Cisjordanie).

A Bruxelles, la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a salué le processus de réconciliation palestinien dans lequel elle voit des "opportunités pour le processus de paix, pour le renouveau démocratique et pour le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie", selon un communiqué.

M. Hamdallah a également reçu mardi le coordinateur de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, à qui il a affirmé que la principale mission du nouveau gouvernement était de "préparer des élections démocratiques".

A New York, l'ONU s'est dite disposée à apporter son aide aux efforts pour mettre fin à la division politique entre la Cisjordanie, dont les zones autonomes sont administrées par l'Autorité palestinienne du président Abbas, et la bande de Gaza dirigée par le Hamas et sous blocus israélien.

"Les Nations unies soulignent depuis longtemps la nécessité de progresser vers une unité palestinienne", a indiqué dans un communiqué le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric.

La Russie a appelé la communauté internationale à "accueillir avec respect le nouveau gouvernement d'entente nationale en Palestine", a précisé un communiqué des Affaires étrangères. Londres a promis son soutien au nouveau cabinet palestinien sous réserve du respect des accords passés, "y compris le droit à l'existence légitime d'Israël".

La France, de son côté, est "prête à travailler avec un gouvernement de l'Autorité palestinienne dès lors qu'il refuse le recours à la violence, s'engage en faveur du processus de paix et respecte les accords conclus, ce qui implique la reconnaissance d'Israël", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Romain Nadal.

Dans un entretien téléphonique avec le président français François Hollande, le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, a estimé que "ce serait une erreur d'accorder une légitimité" au gouvernement soutenu par "l'organisation terroriste Hamas".

"Aucun pays européen ne serait prêt à laisser une organisation terroriste faire partie de son gouvernement", a argumenté M. Netanyahu.

Les Etats-Unis ont déjà fait part de leur intention de travailler avec la nouvelle équipe palestinienne et de maintenir leur aide -- déterminante -- à l'Autorité palestinienne, soulignant que le gouvernement palestinien ne comptait "aucun membre affilié au Hamas".

Ces déclarations ont été reçues avec amertume par le gouvernement israélien qui s'est dit "profondément déçu" par la réaction de la diplomatie américaine.

Composé de personnalités indépendantes, le gouvernement de "consensus" national, qui a prêté serment lundi devant le président Abbas, a tenu son premier conseil des ministres mardi à Ramallah. Quatre ministres basés à Gaza et interdits de quitter l'enclave par Israël ont participé à la réunion via visio-conférence.

Aux termes de l'accord de réconciliation signé le 23 avril entre le Hamas et l'OLP, dominée par le parti nationaliste Fatah de Mahmoud Abbas, ce gouvernement de transition est chargé de préparer des élections présidentielle et législatives d'ici la fin de l'année.

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