Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Colombie: la police rappelée à l'ordre avant la présidentielle

Colombie: la police rappelée à l'ordre avant la présidentielle

Avant le second tour de la présidentielle en Colombie, le patron de la police a lancé mardi un rappel à l'ordre à la suite d'une plainte contre le soutien qu'auraient affiché des agents au candidat de l'opposition, détracteur des négociations de paix avec la guérilla marxiste des Farc.

"La Constitution nous interdit de manière absolue de participer à la politique", a déclaré le général Rodolfo Palomino, le chef de la police nationale, lors d'une conférence de presse à Buenaventura, une localité dans l'ouest du pays.

Tout engagement affiché constituerait "une faute grave entraînant le retrait de l'institution", a ajouté M. Palomino.

Cet avertissement survient après que l'équipe de campagne du président sortant Juan Manuel Santos, dirigeant de centre droit en lice pour un second mandat, eut affirmé que des policiers soutenaient ouvertement son adversaire, l'ancien ministre Oscar Zuluaga, pour le second tour de la présidentielle prévu le 15 juin.

"Je n'avais jamais vu dans ma vie des membres actifs de la police nationale impliqués directement dans les activités prosélytiques en faveur du candidat Zuluaga", a dénoncé German Vargas, candidat à la vice-présidence sur le "ticket" de M. Santos, dans un entretien publié mardi par le quotidien El Tiempo.

Artisan de pourparlers avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), principale guérilla du pays avec près de 8.000 combattants après 50 ans d'existence, M. Santos mène campagne afin de poursuivre ces discussions, tandis que son rival a promis de les suspendre et de les conditionner à un cessez-le-feu unilatéral de la rébellion.

M. Zuluaga, arrivé en tête du premier tour de la présidentielle le 25 mai dernier, est soutenu par l'ancien président conservateur Alvaro Uribe, toujours populaire - en particulier dans les milieux policiers et militaires - pour sa politique de fermeté à l'égard des Farc entre 2002 et 2010.

pcp/pz/jeb

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.