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Mondial-2014/Préparation - Italie: Rossi à quitte ou double

Mondial-2014/Préparation - Italie: Rossi à quitte ou double

Longtemps blessé à un genou, l'attaquant Giuseppe Rossi joue sa place au Mondial-2014 sur un seul match, l'amical Italie-Irlande samedi à Londres, où il doit prouver qu'il a parfaitement récupéré.

Ecarté des terrains quatre mois, "Pepito" (27 ans) est encore fragile et les tacles irlandais seront son ultime et redoutable examen, à Craven Cottage, le stade "old school" de Fulham, comme sous les boiseries d'une université britannique.

Coïncidence, cette enceinte a vu la dernière apparition en "azzurro" de Rossi (29 sélections, 7 buts), qui avait ouvert le score le 18 novembre contre le Nigeria (2-2).

Ce genou fragile qui lui a déjà coûté l'Euro-2012 et presque deux ans de carrière, passés à se soigner d'une rupture des ligaments.

Cette fois pas de rupture, mais le 5 janvier Rossi était sorti en larmes du stade de sa Fiorentina, durement touché par Leandro Rinaudo, rugueux défenseur de Livourne. Il redoutait un nouveau crac de ces ligaments du genou, brisés deux fois coup sur coup déjà entre 2011 et 2012.

"Cliniquement il va bien", assure le médecin de la sélection, Enrico Castellacci qui secoue la tête négativement devant l'insistance des journalistes. "Il n'y a pas de problème, après le choix technique ne me revient pas".

Cesare Prandelli avait fait de "l'Américain" (il est né dans le New Jersey) son titulaire en attaque aux côtés de Mario Balotelli. Après un début de saison canon avec la "Viola", Rossi est resté meilleur buteur de la Serie A encore deux mois après sa blessure.

Revenu pour la finale de Coupe d'Italie le 3 mai, il est entré en jeu sans empêcher la défaite contre Naples (2-1). Lors des trois dernières journées, il a marqué deux buts (dont un penalty) et a gagné sa place dans la liste des 30 pour le Brésil.

Mais à l'entraînement des "Azzurri" il est encore un peu sur la retenue, a tendance à chercher le petit geste technique quand Prandelli lui demande de se livrer à fond.

Lors de son retour contre Naples, il s'était jeté jambe tendue sur son premier ballon. "Non je n'ai pas eu peur, avait-il confié à l'AFP. Il faut toujours lutter, et maintenant lutter pour revenir".

Pepito a reçu un soutien de poids, celui de Marcello Lippi. "Je suis supporter de Rossi parce qu'il représente le seul grand regret de ma carrière: ne pas avoir emmené en Afrique du Sud sa classe, sa fantaisie, son génie", a dit l'entraîneur des champions du monde 2006.

Rossi avait été la seule vraie nouveauté de Lippi, avec Riccardo Montolivo, à la Coupe des confédérations 2009, où le champion du monde s'était déjà arc-bouté sur ses hommes de 2006. Mais il l'avait laissé à la maison pour le Mondial-2010, où l'Italie avait été éliminée dès le premier tour.

Rossi peut encore rattraper le temps perdu. Sans doute aligné avec Ciro Immobile en attaque, il n'est pas le seul Italien à jouer gros sur ce match. Le Parisien Marco Verratti pourrait avoir sa chance en meneur de jeu, peut-être dès le coup d'envoi, et l'arrière-droit du Torino Matteo Darmian, pour sa première sélection, pourrait souffler la place dans les 23 à un Christian Maggio fatigué.

eba/jde

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