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Roland-Garros - Rafael Nadal en impose

Roland-Garros - Rafael Nadal en impose

Le N.1 mondial Rafael Nadal a infligé une dure leçon à la graine de champion qu'est Dominic Thiem jeudi au deuxième tour de Roland-Garros, et peut envisager avec optimisme la suite du tournoi.

A ceux qui pouvaient en douter après un printemps difficile, Nadal a démontré qu'il serait encore une fois bien difficile à déraciner cette année à Paris, où il n'a concédé qu'une défaite en 62 matches, en 2009 face à Robin Söderling.

On attendait que Thiem, 57e mondial, avec l'insolence de ses 20 ans et son indéniable talent, expose la fragilité supposée de l'Espagnol. La réponse a été cinglante. L'Autrichien a été corrigé en trois petits sets (6-2, 6-2, 6-3).

Thiem s'est montré audacieux. Il est parti à l'abordage de Nadal, huit fois titré à Paris, assénant ses coups droits sans la moindre retenue. Mais il est tombé sur un roc inébranlable, et a commis beaucoup trop d'erreurs (41).

Signe des qualités de l'Autrichien, il était devenu début mai à Madrid, face au Suisse Stan Wawrinka (N.3) le plus jeune joueur à battre un membre du Top 3 depuis la victoire de Juan Martin Del Potro en 2009.

"C'est une future star, j'en suis sûr à 100%. Il a tout pour être un grand champion", a d'ailleurs concédé Nadal, qui avait manifestement pris très au sérieux cette rencontre.

Avec une qualité de déplacement et de frappe retrouvée, le Majorquin a prouvé qu'il avait bien remis son jeu à l'endroit, après avoir connu une inhabituelle période de doute en avril et mai.

Depuis son premier titre en 2004, Nadal n'a concédé que 15 défaites sur terre battue. Et trois d'entre elles ont eu lieu cette année, en quarts de finale à Monte-Carlo et Barcelone, et en finale à Rome.

Mais après deux victoires des plus confortables depuis le début de la semaine, la confiance est de nouveau là. La dynamique est d'autant plus positive pour Nadal qu'il n'a a priori pas grand-chose à craindre des tours à venir.

"Je suis très heureux de ma prestation", a-t-il avoué. "C'était un match contre un joueur dangereux. Lorsqu'il lâchait ses coups, extrêmement puissants, j'ai bien résisté."

"Je suis très content de la manière dont j'ai défendu, de la façon dont je l'ai fait bouger", a-t-il ajouté. "D'autant que ce n'était pas facile de jouer sur ce court où le vent est tourbillonnant et de trouver les bonnes sensations."

Son prochain adversaire, l'Argentin Leonardo Mayer est 65e mondial, et le joueur le mieux classé parmi ceux qu'il pourrait retrouver en huitièmes est 64e.

Il se dirige donc tout droit vers des retrouvailles en quarts avec son compatriote David Ferrer, tête de série N.5, sa victime l'an passé en finale. Expéditif (6-2, 6-3, 6-2) face à l'Italien Simone Bolelli, le Valencian a lui aussi déjà Nadal dans sa ligne de mire.

Andy Murray (N.7) pourrait ensuite entrer dans le champs de vision de l'un des deux Espagnols. Le Britannique, qui n'a jamais remporté le moindre tournoi sur terre battue, a vécu un deuxième tour des plus peinards face à l'Australien Marinko Matosevic (66e).

Après le double traumatisme ces deux derniers jours de l'élimination des N.1 et N.2 mondiales, l'Américaine Serena Williams et la Chinoise Li Na, le calme est revenu dans le tableau féminin.

Aucune surprise, même minime, n'est à relever. La jeune Française Kristina Mladenovic (103e), tombeuse mardi de Li Na, a confirmé (7-6 (7/5), 3-6, 6-3) contre l'Américaine Alison Riske (45e).

Elle a cependant souffert dans son jeu, affecté par pas mal d'imperfections, et dans sa chair, car elle a longuement dû faire appel au kiné dans le deuxième set, avant de repartir de l'avant dans la troisième manche.

cyb/jgu

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