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Présidentielle en Egypte: l'UE regrette l'absence d'une "partie" de l'opposition

Présidentielle en Egypte: l'UE regrette l'absence d'une "partie" de l'opposition

Les observateurs de l'Union européenne ont estimé jeudi que la présidentielle qui a donné une victoire écrasante à l'actuel homme fort de l'Egypte, Abdel Fattah al-Sissi, avait "respecté la loi" mais ont regretté l'absence de "certains acteurs" de l'opposition.

Le maréchal à la retraite et ex-chef de l'armée, qui a recueilli plus de 96% des suffrages selon des résultats préliminaires, dirigeait de facto le gouvernement intérimaire depuis qu'il a destitué et fait emprisonner il y 11 mois le président islamiste élu Mohamed Morsi. Et les autorités ont depuis, fait éliminer, emprisonner ou interdire toute opposition, islamiste ou laïque.

"L'élection présidentielle a été organisée dans le respect de la loi", s'est déroulée "dans le calme", avec un "nombre limité de violations", a indiqué Mario David, le chef de la mission de l'UE.

Mais "la non participation de certains acteurs" de l'opposition a "compromis la participation de tous au scrutin", a-t-il expliqué, dans un communiqué lu à l'issue d'une conférence de presse au cours de laquelle il a évité de répondre de manière tranchée aux questions de journalistes sur le caractère démocratique et équitable de ce scrutin, qui s'est déroulé sur trois jours, les 26,27 et 28 mai.

"Les libertés d'association, de rassemblement et d'expression demeurent des sujets d'inquiétude, y compris dans le contexte de cette élection", lit-on aussi dans le communiqué.

Depuis que M. Sissi a destitué et fait arrêter le 3 juillet 2013 M. Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte, plus de 1.400 de ses partisans ont péri sous les balles des soldats et policiers, plus de 15.000 islamistes ont été emprisonnés, essentiellement des membres de sa confrérie des Frères musulmans, et des centaines ont été condamnés à mort dans des procès expéditifs.

Les Frères musulmans, qui avaient remporté toutes les élections depuis la chute de Hosni Moubarak début 2011, ont été interdits et déclarés "organisation terroriste", et la quasi-totalité de leurs cadres --y compris M. Morsi-- sont emprisonnés et jugés dans de multiples procès dans lesquels ils encourent la peine de mort.

tgg-gir/feb

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