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Étude sur la cyberintimidation : un jeune sur cinq a déjà reçu un sexto

Étude sur la cyberintimidation : un jeune sur cinq a déjà reçu un sexto
Cell phone with image of woman on display, drawing, partial graphic
ASSOCIATED PRESS
Cell phone with image of woman on display, drawing, partial graphic

Au moment où Ottawa s'apprête à voter une loi pour criminaliser la diffusion non consensuelle d'images intimes, un élève du secondaire sur cinq dit avoir reçu un sexto transmis par quelqu'un d'autre.

L'étude dévoilée jeudi par HabiloMédias a interrogé quelque 3000 élèves de la 7 à la 11e année (secondaire 1 à 5), qui ont accès à un téléphone cellulaire, pour parvenir à cette conclusion.

Seuls 4 % d'entre eux admettent avoir transmis un sexto qu'ils avaient reçu à une tierce personne.

Matthew Johnson, directeur de l'éducation chez HabiloMédias, note que les personnes qui diffusent des images par sexto « ne se posent pas de question éthique, et ne voient pas ceci comme une question de respect ».

« Nous devons inclure l'éthique et l'empathie dans les conseils que nous donnons à nos enfants », ajoute-t-il.

Le rapport Jeunes Canadiens dans un monde branché souligne également que les sextos des garçons sont plus susceptibles d'être retransmis que ceux des filles.

Augmentation de la pornographie

HabiloMédias note par ailleurs que 23 % des élèves sondés ont visité des sites pornographiques dans la dernière année, contre 16 % lors d'une précédente étude menée en 2005.

Les élèves francophones du Québec sont deux fois plus nombreux à affirmer s'adonner régulièrement à ce type d'activité que les anglophones du reste du Canada. Parmi ces jeunes Québécois 25 % disent avoir un accès quotidien ou hebdomadaire à la pornographie, contre 12 % pour les anglophones dans le reste du Canada.

Au Québec, les chercheurs ont interrogé 557 élèves de la 4 année à la 5 secondaire, mais comme ailleurs au pays, les questions sur la pornographie et le sextage n'ont été posées qu'aux élèves du secondaire.

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