Le gouvernement allemand a demandé mercredi à Moscou de mieux contrôler sa frontière avec l'Ukraine, afin notamment d'empêcher des infiltrations de combattants séparatistes pro-russes et des transports d'armes.
Le gouvernement allemand "attend du gouvernement russe qu'il empêche, le long de sa frontière avec l'Ukraine, que des combattants séparatistes prêts à en découdre puissent s'infiltrer ou que d'importantes quantités d'armes puissent être transportées", a déclaré Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement, lors d'un point presse régulier.
Le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Martin Schäfer, a évoqué l'"inquiétude croissante" de Berlin face aux affrontements "dont la gravité et l'intensité vont croissantes" dans la région du Donbass, à l'est du pays.
"Cela tient au fait qu'on retrouve entre les mains des séparatistes et que sont utilisées de plus en plus d'armes d'une autre catégorie" de puissance, a-t-il estimé.
"Nous avons pu notamment le constater à l'aéroport de Donetsk et nous espérons vraiment que le nouveau pouvoir ukrainien (...) arrivera à reprendre le contrôle de la situation dans cette région", a poursuivi M. Schäfer.
Il a toutefois souligné que le rétablissement de l'ordre par les forces ukrainiennes devait se faire "avec discernement et selon le principe de la proportionnalité" de la réponse.
A Donetsk, capitale de la région rebelle de près d'un million d'habitants, des affrontements violents entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses pour le contrôle de l'aéroport de la ville avaient fait 40 morts lundi.
Mardi, les dirigeants européens, réunis à Bruxelles, avaient appelé la Russie à coopérer avec le nouveau président de l'Ukraine, Petro Porochenko, élu dimanche, à poursuivre "le retrait de ses forces armées de la frontière ukrainienne et (jouer) de son influence sur les groupes armés afin qu'ils fassent baisser la tension".
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