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Mondial-2014 - Brésil: Julio Cesar "discuté, mais heureux"

Mondial-2014 - Brésil: Julio Cesar "discuté, mais heureux"

Eloigné du haut niveau depuis plus d'un an, mis en doute de ce fait, le gardien Julio Cesar se dit "discuté, mais heureux", lui l'indiscutable titulaire dans l'esprit du sélectionneur du Brésil Luiz Felipe Scolari.

"J'arrive assez discuté, mais heureux de faire une Coupe du monde de plus (sa 3e, la deuxième comme titulaire ndlr), qui va être spéciale puisqu'elle sera à domicile", a déclaré le portier de 34 ans en conférence de presse mardi à la Granja Comary de Teresopolis (sud-est), le camp de base de la Seleçao rassemblée depuis lundi.

Lors de la Coupe des Confédérations, Julio Cesar a fait taire les critiques en étant élu meilleur gardien du tournoi remporté par le Brésil. Mais, barré chez les Queens Park Rangers, relégués en deuxième division anglaise avec lui en titulaire, le Brésilien n'avait pratiquement plus joué du tout au second semestre 2013.

Sa carrière avait commencé à s'effilocher dès 2012, quand il était parti "fâché" de l'Inter Milan, où il avait remporté tous les titres et s'était révélé, au point d'être à un moment considéré comme le meilleur du monde à son poste.

Au milieu des doutes, "Felipao" lui avait marqué sa confiance, lui garantissant une place au Mondial dès septembre.

Julio Cesar a fini par se faire prêter en février à... Toronto, dans le modeste Championnat nord-américain (MLS). Un choix pas vraiment idéal pour éteindre les doutes: après le manque de temps de jeu, le manque de niveau...

"Les gens disaient que j'allais jouer avec Donald Duck, avec Mickey, j'en rigolais même à la maison, avec les collègues de la sélection, a-t-il lancé. Mais je peux dire que le Championnat américain, ces dernières années, a dépassé celui du Brésil en terme de public. A mon premier match, il y avait 45.000 spectateurs dans le stade. Le Championnat américain progresse énormément".

"A mon poste, je ne pense pas que le niveau technique du championnat compte autant que pour un joueur de champ", analyse-t-il, tout en reconnaissant qu'en ayant encaissé neuf buts en sept matches, il en est sorti "très frustré".

"JC" a aussi la pression en raison de sa dernière prestation en Coupe du monde, en quart de finale du Mondial-2010 face aux Pays-Bas (1-2), où il avait fait une boulette sur le premier but encaissé.

Aujourd'hui, il nie devoir "payer une dette aux supporteurs" pour l'échec d'il y a quatre ans, mais assure qu'il a appris des erreurs du passé.

"Je suis bien meilleur qu'en 2010, plus concentré, bien mieux préparé, souligne-t-il. Comme j'étais arrivé à ce Mondial avec le statut de meilleur gardien du monde, j'étais relâché et confiant. Parfois, la confiance est trompeuse, je le dis par expérience".

Mais la confiance émanant du sélectionneur est en revanche essentielle: "A aucun moment je n'ai abandonné l'idée d'être ici, malgré tout ce qui m'est arrivé à l'Inter et aux Queens Park Rangers, je n'ai jamais abandonné. C'est toute la confiance que j'ai sentie de la part du staff technique qui a fait que je suis ici aujourd'hui. Si ç'avait été un autre staff technique, je ne sais pas si je serais ici".

"Mais toute confiance est à rendre, prévient-il. A partir du moment où ils ont placé leur confiance dans mon travail, je devais la leur rendre. Bien ou mal, c'est le risque qu'ils courent".

"Sincèrement, je ne me sens pas titulaire, dit-il néanmoins, lors de la conférence de presse commune avec les deux autres gardiens convoqués. Bien sûr, je suis devant parce que j'ai joué la Coupe des Confédérations, j'ai arrêté un penalty en demi-finales contre l'Uruguay et j'ai été élu meilleur gardien de la compétition, mais un an est déjà passé, et beaucoup de choses peuvent encore arriver".

Peu sollicité, mais décisif sur un arrêt en fin de match en amical contre l'Afrique du Sud en mars (5-0), Julio Cesar sera sous les feux des projecteurs dès le match d'ouverture, le 12 juin contre la Croatie. En sortira-t-il plus "discuté", ou plus "heureux" ?

lg/ybl/dhe

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