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Modulation des tarifs des garderies: un recul important, plaide le Parti québécois

Le PQ s'oppose à la modulation des tarifs de garderies
happy child kids group have fun and play at kindergarden indoor preschool education concept with teacher
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QUÉBEC - La modulation des tarifs des garderies serait un «recul important» pour les familles du Québec, plaide l'opposition péquiste.

Le Parti québécois a ainsi réagi, mardi, au scénario d'une tarification modulée en fonction des revenus dans les Centres de la petite enfance (CPE), tel qu'évoqué par le gouvernement libéral.

Le premier ministre Philippe Couillard a confirmé que cette option est sur la table. Elle sera discutée dans le cadre de la commission sur la fiscalité qu'il va mettre sur pied au cours des prochains mois.

Selon M. Couillard, l'enjeu fait déjà assez largement consensus dans la société. À son avis, personne ne s'objecterait à ce que quelqu'un disposant de revenus plus élevés ait à payer un tarif de 10 $ par jour pour un enfant à la garderie, par exemple, comparativement à 7 $ actuellement.

Or le chef intérimaire péquiste, Stéphane Bédard, y voit une «très mauvaise idée». Il reproche au gouvernement libéral de briser un consensus établi avant les élections, quand le gouvernement Marois avait proposé une augmentation graduelle du tarif de 7 $, acceptée par le milieu, en échange du développement du réseau, de la hausse du nombre de places. Selon lui, les libéraux renoncent à une solution simple et claire.

«Là, on est plutôt dans l'arrêt du développement du réseau et on fait payer plus le monde, a-t-il dit en point de presse. Je pense que cette voie n'est pas la bonne. Le gouvernement s'est détourné de la bonne voie et là, on complique la chose. La modulation, ce serait un recul important pour les familles du Québec.»

Au cours de la période de questions en Chambre, M. Bédard a ajouté qu'il s'agit du «pire des deux mondes» pour les familles québécoises, puisque non seulement les tarifs augmenteront, mais en plus le développement du réseau sera interrompu. Il exige des libéraux qu'ils s'en tiennent simplement à leur engagement d'indexer les tarifs.

En Chambre, Philippe Couillard a affirmé que «cette décision n'est pas prise». Il a précisé que la réflexion sera confiée à la commission sur la fiscalité et la révision des programmes. Le premier ministre s'est aussi défendu de vouloir orienter les conclusions de la commission.

«Former une commission dont les conclusions sont connues d'avance n'est pas du style de notre gouvernement», a-t-il répliqué ironiquement.

Par contre, il a indiqué qu'il y a «certainement des décisions importantes à prendre au cours des prochains mois», que ce ne seront pas des décisions «cosmétiques», et que nous sommes à un «tournant sur le plan de l'économie et des finances publiques».

Il a par ailleurs rappelé que le développement du réseau allait bon train, puisque plus de 6000 places prévues allaient être rendues disponibles cette année.

Pour sa part, le chef caquiste François Legault reste ouvert à l'idée d'une modulation, mais pas à court terme. Il estime que le fardeau fiscal des contribuables est déjà trop lourd.

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