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Cannes 6e jour: le nouveau Dardenne, le premier film de Ryan Gosling

Cannes 6e jour: le nouveau Dardenne, le premier film de Ryan Gosling

Dans un grand écart dont il a le secret, le Festival de Cannes a réuni mardi sur le tapis rouge, à quelques heures d'intervalles, les frères Dardenne avec leur nouvelle chronique sociale "Deux jours, une nuit", et le beau gosse canadien Ryan Gosling en mode réalisateur avec un premier film, "Lost River", un thriller fantastique.

Déjà deux fois palmés et à nouveau en compétition, Jean-Pierre et Luc Dardenne se penchent cette fois-ci sur le monde du travail par le prisme de la solidarité contre l'individualisme forcené. Le film a été très applaudi, certains festivaliers parlant même de Palme d'or ou de prix d'interprétation pour l'actrice française Marion Cotillard, dans la peau d'une ouvrière déterminée à sauver son emploi en suppliant ses collègues de renoncer à une prime.

Après Robert Pattinson lundi soir, la Croisette est restée en surchauffe avec Ryan Gosling qui a fait à Cannes ses débuts de réalisateur avec le thriller fantastique très lynchéen "Lost River", en sélection Un Certain regard et en lice pour la Caméra d'or.

En compétition pour la Palme, la réalisatrice japonaise Naomi Kawase le proclame: son "Futatsume no mado" ("Deux fenêtres"), ode à la nature et à l'amour filial, est son oeuvre majeure, son film le plus abouti. L'histoire? Un lycéen, indécis et renfermé, et sa lumineuse amie, tombent amoureux en cherchant à comprendre une mort mystérieuse.

En séance spéciale, hors compétition, le réalisateur français Tony Gatlif a dévoilé lui une sorte de "West Side Story" turco-gitan, où "battles" de hip-hop et flamenco remplacent les combats de rue.

- Palmarès - A mi-parcours du 67e Festival de Cannes, "Winter Sleep" de Nuri Bilge Ceylan, huis clos psychologique en Anatolie, et "Mr Turner", le bel hommage de Mike Leigh au célèbre peintre britannique, caracolent depuis trois jours en tête des différents "palmoscopes" réalisés par les revues Screen International, Le Film français et Gala Croisette. "Timbuktu", du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, et "Foxcatcher" de l'Américain Bennett Miller, se tiennent en embuscade. Les Cahiers du Cinéma et le quotidien 20 Minutes ont adoré "Maps to the stars" de Cronenberg. Le "Palmarès évolutif" établi par TechniKart maintient sa récompense suprême aux "Nouveaux sauvages" de l'Argentin Damian Szifron, un film désopilant coproduit par Almodovar, tout en pariant aussi sur le "Saint Laurent" de Bonello pour le prix du jury, et le prix d'interprétation pour Gaspard Ulliel qui incarne le couturier.

- La femme du jour - Bouleversante en ouvrière dans le film des Dardenne, Marion Cotillard se verrait bien jouer un homme. "Il y a beaucoup de choses que j'aimerais aborder, la comédie, même le film d'action... Des genres que j'aime en tant que spectatrice et que j'aimerais avoir la chance un jour de visiter". "J'ai toujours eu cette fascination de jouer un homme parce que cela me paraît impossible et du coup cela m'excite un peu", a-t-elle ajouté dans un large sourire.

- L'histoire du jour - Membre du jury du 67e Festival de Cannes, le réalisateur chinois Jia Zhangke continue de se battre avec les autorités de la censure de son pays pour que ses films y soient vus, a-t-il confié à l'AFP. "Aucun réalisateur ne peut renoncer au droit et à la possibilité de montrer son film dans son pays", dit-il. Applaudi par la critique internationale, "A Touch of Sin" ("Un soupçon de péché"), film sur les réalités de la Chine d'aujourd'hui qu'il a tourné en 2013, n'a toujours pas pu être vu par le public chinois. Le scénario du film, qui avait concouru l'an dernier à Cannes, avait été approuvé par le régime de Pékin, mais la censure a reculé et Jia attend toujours.

bur-jfg/dab/pad

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