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La Palme d'Or ou rien: l'ambition de Naomi Kawase à Cannes

La Palme d'Or ou rien: l'ambition de Naomi Kawase à Cannes

Habituée des marches de la Croisette, la réalisatrice japonaise Naomi Kawase revient à Cannes cette année avec un nouveau film, "Futatsume no mado" (Deux fenêtres), "son chef-d'oeuvre" et une seule ambition: la Palme d'Or.

Caméra d'Or en 1997 pour "Moe no Suzaku" (Suzaku), Grand Prix en 2007 pour "Mogari no mori" (La forêt de Mogari), cette dame du cinéma japonais, qui a aussi présenté "Hanezu" (L'esprit des montagnes) en 2011, espère ne pas devoir attendre 2017 pour être de nouveau honorée.

Que Naomi Kawase ait été l'an passé la première Japonaise membre du jury à Cannes et qu'elle soit cette année l'une des deux seules femmes réalisatrices en compétition officielle remplit de fierté nombre de Nippons, dont beaucoup admirent le travail de décryptage de la condition humaine de Mme Kawase.

"Participer au jury était une expérience rare: j'ai alors vraiment ressenti, en tant qu'auteur et en tant qu'être humain, que sans amour le cinéma n'existait décidément pas", a-t-elle déclaré le 18 avril lors d'une conférence de presse à Tokyo.

Selon cette quadragénaire divorcée puis remariée, mère d'un garçon né en 2004 et réalisatrice d'un troublant documentaire sur l'accouchement naturel ("Genpin"), "le cinéma, c'est se consacrer pleinement à un amour ou à une passion".

Son nouveau film, "Futatsume no mado", est une nouvelle ode à la nature et une énième exploration de la relation humaine et de la famille à travers la vie de deux adolescents sur l'île Amami Oshima, au sud du Japon.

"Il ne fait aucun doute que c'est mon chef-d'oeuvre, et c'est la première fois que je dis cela", a-t-elle confié.

Et de poursuivre: "Après la Caméra d'Or et le Grand Prix, il n'y a plus que la Palme d'Or. Je ne peux désormais viser que ce prix".

Naomi Kawase mettait encore la dernière main à son film quinze jours seulement avant l'ouverture du Festival, un rendez-vous qui visiblement lui tient à coeur.

Que ce soit sur son site officiel ou sur les affiches de ses films, elle associe systématiquement son nom à Cannes, parce que c'est l'un des lieux les plus prestigieux où son travail a été le plus salué par la profession.

Cannes est un peu sa famille adoptive du cinéma. La famille, justement, elle en parle beaucoup dans ses films car c'est elle qui lui a donné "l'idée la plus claire de ce que sont les liens humains".

"Quand je pense à ma propre histoire, j'ai envie de réaliser aujourd'hui des choses que je n'ai pas pu faire durant mon enfance".

"Mes parent vivaient séparés dès avant que je ne naisse. J'ai été élevée par ma grande-tante et mon grand-oncle qui m'ont adoptée et dont j'ai pris le nom", précise celle qui aurait été fleuriste si elle n'avait pas été réalisatrice.

Amami Oshima est le lieu de son dernier film, "celui où elle voudrait revivre, sa terre de racines".

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