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Berlin circonspect sur la proposition d'un drone européen commun

Berlin circonspect sur la proposition d'un drone européen commun

La ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen s'est montrée circonspecte lundi concernant la proposition de trois industriels européens de mttre au point un drone militaire européen, estimant qu'un "large débat de société" devait être un préalable à toute initiative de ce type.

La ministre conservatrice a déclaré ne ressentir "aucune pression" pour prendre une décision à ce sujet, décision qui présuppose "un large débat de société" et au sein du Bundestag, la chambre basse du parlement allemand.

Mais "je considère comme bonne la tendance générale à développer des compétences européennes", a précisé la ministre au cours d'un point de presse à Berlin.

Airbus Group, Dassault Aviation et Alenia Aermacchi (groupe Finmeccanica) ont annoncé lundi avoir remis "une proposition de définition plus approfondie d'un système de drone européen" aux ministères français, allemand et italien de la Défense.

Les trois industriels avaient annoncé l'été dernier leur volonté de coopérer pour fabriquer un drone MALE (moyenne altitude longue endurance) de nouvelle génération, un marché dominé jusqu'ici par les Etats-Unis et Israël et un dossier dans lequel les tentatives de s'entendre sur un projet européen commun n'ont pour le moment jamais abouti.

En s'adressant directement aux gouvernements potentiellement clients, les industriels veulent essayer de cerner au mieux leurs besoins, pour minimiser le risque industriel et financier. Airbus notamment a déjà dépensé plus d'un million d'euros de fonds propres pour créer au début de la décennie un prototype de drone, le Talarion, qui n'a finalement pas trouvé preneur.

Mais la démarche a manifestement dérouté au moins en Allemagne, où la population est très réticente à la moindre intervention armée. "Normalement", les fournisseurs d'équipements de défense n'offrent leurs services que quand on le leur demande, a déclaré Mme von der Leyen, ce qui n'a pas été le cas cette fois-ci. Elle a indiqué ne pas avoir pris connaissance de l'offre soumise vendredi par les industriels.

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