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AstraZeneca rejette la proposition de rachat améliorée de Pfizer

AstraZeneca rejette la proposition de rachat améliorée de Pfizer

Le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé lundi avoir rejeté la dernière proposition de rachat améliorée à environ 117 milliards de dollars de son concurrent américain Pfizer, estimant qu'elle sous-estimait l'entreprise et ses perspectives de développement.

"Nous avons rejeté la proposition finale de Pfizer parce qu'elle est inadéquate et aurait représenté des risques significatifs pour les actionnaires, tout en ayant de graves conséquences pour l'entreprise, nos employés et la science au Royaume-Uni, en Suède et aux États-Unis", a estimé le président du conseil d'administration d'AstraZeneca, Leif Johansson.

Le conseil d'administration n'aurait été prêt à recommander une offre que si celle-ci avait été plus de 10% supérieure au montant de l'avant-dernière proposition formulée vendredi par Pfizer, qui était de 53,50 livres par action, indique AstraZeneca dans un communiqué.

Pfizer avait ensuite fait dimanche une offre finale à 55 livres par action.

Le conseil d'administration est "ferme dans sa conviction", ajoute Leif Johansson.

"L'approche de Pfizer envers AstraZeneca semble n'avoir été fondamentalement motivée que par les bénéfices financier pour ses actionnaires au travers de l'optimisation fiscale et des économies" potentielles, critique-t-il.

Pfizer, le fabriquant du Viagra, avait relevé dimanche sa proposition d'achat à un nouveau montant record d'environ 117 milliards de dollars. Il avait précisé qu'il s'agissait de son offre "finale" et qu'il ne lancerait pas d'offre hostile.

A la Bourse de Londres, l'action AstraZeneca chutait lundi matin. Elle était en baisse de 13,35% à 4.179 pence vers 07H25 GMT, dans un marché en baisse de 0,39%.

La perspective d'un rachat d'AstraZeneca avait été durement critiquée par une partie de la classe politique et des scientifiques au Royaume-Uni ainsi qu'en Suède, où une partie du groupe a ses origines, par crainte de suppressions d'emplois et d'une baisse des budgets de la recherche.

Le patron de Pfizer Ian Read avait donné des gages au Royaume-Uni, où il s'engageait à maintenir au moins 20% des emplois de recherche-développement de la potentielle entité combinée. Mais il a reconnu la semaine dernière lors d'une audition devant le Parlement britannique qu'il devrait supprimer des postes "quelque part" et réduire le budget global de recherche.

jmi/jh

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