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Cannes 4e jour: les muscles de Stallone et Schwarzy, les pionnières de Tommy Lee Jones

Cannes 4e jour: les muscles de Stallone et Schwarzy, les pionnières de Tommy Lee Jones

Du lourd, du très lourd sur la Croisette, dimanche: il y a eu d'abord Sylvester Stallone, en chef d'armée des "Expendables 3" qui, devant des centaines de fans, a fait défiler juchés sur des blindés Arnold Schwarzenegger, Harrison Ford, Mel Gibson, Antonio Banderas et Wesley Snipes pour une présentation sous testostérone de la superproduction attendue dans les salles cet été. La compétition a repris ses droits avec Tommy Lee Jones, autre poids lourd du cinéma américain, avec "The Homesman", un western sombre qui aborde la conquête de l'Ouest sous un angle inédit en rendant hommage au courage des femmes du grand ouest américain, jugeant que leurs conditions d'alors sont à l'origine de la condition des femmes aujourd'hui.

Seul film italien en lice pour la Palme d'or, "Le Meraviglie" (Les Merveilles), réalisé par Alice Rohrwacher, raconte comment l'irruption d'un jeune délinquant et d'une émission télévisée change la vie d'un couple d'apiculteurs en quête de pureté, ex-militants vivant en marge de la société.

Dans la section Un Certain regard, le réalisateur argentin Lisandro Alonso a présenté son dernier long métrage, "Jauja" avec Viggo Mortensen. Une plongée au fin fond de la Patagonie, en 1882, sur les pas d'un ingénieur danois lancé dans une quête solitaire. A la Semaine de la Critique, en séance spéciale, Mélanie Laurent a présenté son deuxième film en tant que réalisatrice. "Respire" évoque une amitié qui dégénère entre deux lycéennes.

- Foot sur tapis rouge - Le président de la Fédération internationale du football Sepp Blatter a monté les marches à Cannes en compagnie de Gérard Depardieu pour présenter dimanche soir "United passions", film sur la naissance de la Fifa à travers les destins de trois de ses présidents. "C'est une fiction très profonde pour le football. Je pense que c'est une très belle chose et on a un grand acteur qui tient la moitié du film", s'est exclamé M. Blatter. L'acteur français campe Jules Rimet, président emblématique de la Fifa, "un homme magnifique" selon Gérard Depardieu, "fan de foot" et notamment du club de Châteauroux, sa ville d'origine, tout juste relégué en National (Troisième division).

- Palmarès - Ni le "Saint Laurent" de Bertrand Bonello, ni les "Nouveaux sauvages" du réalisateur argentin Damian Szifron n'ont fait trembler le "Palmoscope" réalisé chaque jour par le magazine américain Screen et Le Film français. "Winter Sleep" du Turc Nuri Bilge Ceylan, un huis-clos psychologique en Anatolie, "Timbuktu" de Abderrahmane Sissako, et Mr Turner", le biopic sur la vie du peintre signé Mike Leigh, restent les préférés au 4e jour de la compétition qui s'annonce serrée. Le "Saint Laurent" est toutefois salué "à la folie" par Télérama et les InRockuptibles.

- La polémique du jour - Quelques heures après la présentation à Cannes en marge du festival de Cannes de "Welcome to New York", le film d'Abel Ferrara inspiré de l'affaire DSK, Anne Sinclair a exprimé dimanche son "dégoût" et dénoncé des attaques "clairement antisémites" tandis que son ex-mari, et ses avocats, gardaient pour l'instant le silence. La journaliste a pris la plume dans le Huffington Post, site d'informations qu'elle dirige en France, pour dire son "dégoût" des dialogues, de la prestation de Depardieu, du traitement des femmes, mais "dégoût enfin et surtout du soi-disant face à face des deux personnages principaux, où les auteurs et producteurs du film projettent leurs fantasmes sur l'argent et les Juifs". Abel Ferrara s'est défendu avec vigueur : "Je ne suis pas antisémite. J'espère que non. J'ai été élevé par des femmes juives", a-t-il dit à l'AFP.

- L'histoire du jour - Difficile d'échapper à Reda Kateb pendant le Festival de Cannes. L'acteur révélé notamment par "Un prophète" de Jacques Audiard y défend trois premiers films dont celui de la star canadienne Ryan Gosling, autant de rôles qui "donnent à voir toutes les humanités". A 37 ans, cet acteur discret né d'une mère française et d'un père algérien comédien et metteur en scène, ne veut plus être cantonné aux rôles de dealer de service. Reda Kateb est aussi à l'affiche de "Qui vive" de Marianne Tardieu dans le rôle d'un agent de sécurité pas vraiment fait pour ce boulot, surtout quand il devient la cible de bandes de jeunes. Le comédien défend aussi "Hippocrate" en clôture de la Semaine de la critique, dans un rôle de médecin.

- Tapis rouge - Elles étaient sur les marches dimanche soir les actrices Paz Vega, Leila Bekhti, Claire Keim, Mélanie Laurent, Audrey Dana, Freida Pinto, la chanteuse Imany, l'humoriste Alex Lutz. De même que le journaliste Patrick Poivre d'Arvor. Conduite par Tommy Lee Jones avec son actrice principale Hilary Swank, l'équipe du film "The Homesman" projeté dimanche soir, a fermé la marche.

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