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Tunisie: l'ex-directeur de la sécurité présidentielle sous Ben Ali libéré

Tunisie: l'ex-directeur de la sécurité présidentielle sous Ben Ali libéré

Ali Seriati, ancien directeur de la sécurité présidentielle tunisienne, accusé d'avoir faciliter la fuite du président déchu Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011, est sorti de prison samedi, a-t-on appris auprès de sa famille.

"Ali Seriati est sorti aujourd'hui à 06H00 (05H00 GMT) de la prison de Mornaguia (près de Tunis) et il est rentré chez lui", a précisé à l'AFP son frère Youssef Seriati.

Cet homme-clé du système Ben Ali avait été condamné en juillet 2012 à 20 ans de prison par le tribunal militaire de Tunis dans l'affaire dite "des martyrs et blessés de la révolution" du grand Tunis, la répression de manifestations ayant fait des dizaines de victimes. Sa peine a été réduite à trois ans début avril 2014 après la requalification des faits en "non-assistance à une personne en danger".

Aujourd'hui âgé de 74 ans, Ali Seriati avait été arrêté le jour de la fuite de Ben Ali en Arabie Saoudite, le 14 janvier 2011, à la suite d'un soulèvement populaire sans précédent dans l'histoire de la Tunisie.

Il a ensuite été poursuivi par la justice tunisienne pour "complot contre la sûreté intérieure de l'État", "incitation à s'armer, à commettre des crimes et à provoquer le désordre sur le territoire tunisien" et complicité de falsification de passeports pour aider Ben Ali et sa famille à fuir. Il a été acquitté dans cette affaire en août 2011.

Dans une interview accordée à l'AFP juste après son arrestation en 2011, Ali Seriati avait affirmé qu'il avait "poussé Ben Ali à quitter le pays pour épargner un bain de sang à la Tunisie".

M. Seriati avait par ailleurs bénéficié d'un non lieu dans l'affaire de la répression sanglante de manifestations dans la région de Thala et Kasserine (centre-ouest), dans la foulée de la révolution.

D'autres hauts responsables de l'ère Ben Ali ont vu leurs condamnations réduites en appel récemment, des verdicts jugés cléments et vivement critiqués par la classe politique et l'opinion publique.

kl/cbo

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