Le pape François a demandé jeudi à tous les responsables, à commencer par les Etats, de coordonner leurs réponses face à l'expansion du commerce souvent illégal des armes, et à l'immigration clandestine, en cessant d'y réagir seulement dans l'urgence.
Devant sept nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège non résidents, François a dénoncé le commerce des armes coupable de "compliquer et d'éloigner la solution aux conflits".
"Tous parlent de paix, mais malheureusement, la prolifération des armes en tous genres va dans le sens opposé", a regretté le pape, qui a noté qu'il s'agit d'un commerce "en grande partie en dehors du domaine légal".
Le souverain pontife a demandé un engagement "concerté et courageux" contre cette prolifération.
Selon lui, le phénomène des migrations forcées est lié à la question des conflits et au commerce des armes.
Malgré des expériences "extraordinaires d'humanité", certaines histoires de migrants "nous font pleurer et nous font honte", a-t-il ajouté, évoquant les "tortures, abus en tous genres, pour finir parfois par mourir dans le désert ou au fond de la mer".
On ne peut réagir uniquement quand il y a des "urgences" migratoires, a-t-il ajouté. Le "moment est venu d'y faire face avec une vision politique sérieuse et responsable, à tous les niveaux : mondial, continental, de macro-régions, de relations entre Etats, jusqu'au niveau national et local".
Le pape recevait les ambassadeurs de Suisse, du Liberia, d'Ethiopie, du Soudan, de la Jamaïque, de l'Afrique du Sud et de l'Inde.
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